En un peu plus d'un an, le bassin d'Alès a vu trois de ses restaurants de référence changer de main. Après les retraites de Jean Chevalier (Riche Hôtel) et Alain Reymond (Auberge de Saint-Hilaire), c'est au tour de René Turonnet de passer la main. En ce début d'automne, et après trente et un ans de présence, ce chef qui avait obtenu un Bib Gourmand en 2008 a cédé son affaire à un tout jeune cuisinier. Florent Mansard, 24 ans, n'en est pourtant pas à sa première expérience. Titulaire d'un bac pro au lycée Marie-Curie de Saint-Jean-du-Gard et d'une mention complémentaire traiteur au Campus de l'apprentissage d'Alès, il a repris son premier restaurant (Le Marypol, à Vézénobres) dès la fin de ses études. "Mon père, ancien prof de comptabilité, m'a épaulé pour la gestion et mon frère Jérémy m'a rejoint car nous avions le restaurant et une société de traiteur à gérer de front."
Une première expérience remarquée
qui lui a permis de relancer cet établissement fermé depuis
longtemps et valu d'intégrer la Confrérie des restaurateurs de
métier du Gard.
Montée en gamme
La reprise, début octobre dernier, de
l'Auberge des Voûtins correspond à une opportunité. "Je cherchais plutôt un mas à aménager en salle de réception
avec un espace pour un restaurant traditionnel. Là, c'est autre
chose, j'ai vraiment l'opportunité de monter en gamme dans un lieu
qui bénéficie d'une très belle notoriété et d'une clientèle que
je ne connaissais pas trop jusqu'alors. Je vais donc de m'éloigner
un peu de l'aspect traiteur du métier, qui concernera plus mon
frère " explique le jeune chef d'entreprise.
L'affaire étant saine, il y a peu de
travaux à réaliser. "Nous allons simplement aménager des
toilettes au rez-de-chaussée pour les personnes à mobilité
réduite. Quant à la cuisine, je vais conserver la même gamme
tarifaire avec des menus de 30 à 53 €. Elle me permettra de mieux
m'exprimer et de répondre à l'attente des clients habitués au
travail de l'ancien chef. Par ailleurs, je découvre déjà de
nouveaux aspects du métier avec l'accueil de séminaires et de repas
de sociétés."
Publié par Jean BERNARD
mardi 1 décembre 2015