C'est en tout cas ce que pensent d'ores et déjà les cafés et brasseries
situés à proximité du stade de Saint-Denis et du Vélodrome de Marseille. Cette
semaine, les professionnels dionysiens de l'avenue Jules-Ramet qui longe le
Stade de France n'ont pas eu gain de cause alors qu'ils sont allés devant le
tribunal administratif pour faire modifier les grilles aménagées sur l'espace
public pour conduire les spectateurs jusqu'aux entrées, les empêchant d'accéder
aux établissements s'ils le souhaitent. Dans ces espaces sécurisés, on trouve
toutefois des lieux de vente au nom des sponsors officiels dont Carlsberg. A
Marseille, dénonce un professionnel, "l'espace sécurisé compte quatre 'bungalows'.
Si on fait le calcul entre le nombre de spectateur et une bière vendue dix
euros, c'est un million d'euros par match qu'ils vont encaisser. Alors que nous
sommes à côté du stade et que les spectateurs ne peuvent pas venir jusqu'à
nous, files de sécurité obliges ! ». L'autre polémique concerne la
possibilité – ou non – d'installer un écran de télévision en terrasse pour
retransmettre les matchs. « Les fans zones bénéficient à l'UEFA. Nous on
est là à l'année et on fait partie de l'attractivité de la ville. On paie des
impôts, des taxes. Qu'on arrête de nous dire que c'est mieux pour la sécurité.
C'est surtout mieux pour les caisses de l'UEFA et des sponsors » s'énerve encore
le professionnel. Dans la lettre envoyée par l'adjointe au maire de Marseille, Marie-Louise Lota, dans laquelle elle
indique que l'installation de comptoirs et d'écrans de télévision en
terrasse sont "proscrits", elle dit également : « Dans
le cadre de la protection des marques commerciales partenaires, nous vous
rappelons que l'installation de toute banderole ou branding de marque
commerciale non partenaire est strictement interdite dans le périmètre élargi du
Stade Vélodrome (500 mètres autour du stade) ».
Publié par Sylvie SOUBES
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