C’est au lycée qu’Estelle Niveau s’est décidée : “J’étais douée pour les langues. J’avais envie d’un métier où j’allais pouvoir communiquer, rencontrer du monde, voyager”, confie-t-elle. C’est en déambulant dans les travées d’un salon pour étudiants qu’elle a découvert le secteur de l’hôtellerie. Conquise, une fois son bac S – mention bien - en poche, la Francilienne s’est inscrite en 2014 au Centre de management hôtelier international (CMH), à Paris (IXe), où elle a suivi un cursus de trois ans. Ce qu’elle a préféré : “La pratique, les stages et les deux années en alternance.” Une alternance faite au Hilton Paris Opéra (VIIIe), puis à l’hôtel Montalembert (VIIe). “J’ai vite été attirée par le front office. J’ai commencé à la conciergerie, mais j’ai vraiment trouvé mes marques à la réception.”
Ce qui a fait la différence : “C’est l’humain”
Avant de sortir major de sa promotion au CMH, Estelle Niveau a réalisé un dernier stage au Guanahani, à Saint-Barthélemy. Elle y a même été embauchée, mais il y a eu Irma, l’ouragan. L’hôtel a été endommagé et la jeune réceptionniste est rapatriée vers Paris. “J’ai recherché du travail et le Meurice m’a fait une proposition.” En novembre 2017, Estelle Niveau endosse le tailleur de rigueur du palace parisien et trouve sa place derrière le desk. Un desk où, chaque année, les plus motivés s’inscrivent au trophée David Campbell du meilleur réceptionniste. “Je n’avais jamais participé à un concours et je n’ai pas l’esprit de compétition”, souligne Estelle Niveau. Le challenge la tente malgré tout : “Il n’y avait rien à perdre. D’ailleurs je ne me suis mise aucune pression.” Avec une préparation a minima, “car on apprend tous les jours au Meurice”.
Un parti pris qui a fait mouche. En décembre 2018, elle décroche le trophée David Campbell du meilleur réceptionniste de la capitale et, ainsi, le sésame pour représenter la section Amicale internationale des sous-directeurs et chefs de réception des grands hôtels (AICR) Paris au concours international, un mois plus tard à Londres. Une compétition un cran au-dessus qu’elle remporte également face à 14 autres finalistes. Ce qui a fait la différence : “C’est l’humain. C’est-à-dire la sincérité et l’authenticité avec lesquelles j’ai réalisé le jeu de rôles face aux jurés.” C’est le président du jury qui le lui a dit. “Cette expérience ouvre des opportunités, reconnaît Estelle Niveau. À Londres, j’ai pu rencontrer beaucoup de professionnels. Et, dans mon quotidien au Meurice, ce trophée international ajoute à la fois de la confiance en soi et de la crédibilité.” Participer à d’autres concours, dont celui de MOF ? “J’y pense, mais ce ne sera pas pour tout de suite.”
réceptionniste #estelleniveau# le Meurice #paris# trophée
Publié par Anne EVEILLARD