"C’est notre trésorerie qui subit le contrecoup des factures exorbitantes d’énergie, tout notre cash disponible est aspiré par ces coûts", alertent les syndicats patronaux, GHR (Groupement des Hôtelleries et Reestaurations de France) et Umih (Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie), qui dénoncent les contrats toxiques toujours existants. "Il n’y a plus de justification pour des prix aussi élevés", affirment-ils.
Plus de 3,8 % du chiffre d’affaires hors taxes des entreprises est consacré à l’énergie
Les deux syndicats ont mené conjointement une enquête en janvier 2024. 60 % des 1 500 répondants ont indiqué payer plus de 180 euros le MWh. En moyenne, l’énergie représente plus de 3,8 % du chiffre d’affaires HT des entreprises (pour 12 % des personnes interrogées, cela représente plus de 8 % de leur CA). L’enquête révèle également que 22 % des professionnels n’ont toujours pas reçu leur facture 2023, ce qui suscite une certaine inquiétude en attendant une bonne ou mauvaise nouvelle.
60 % des répondants estiment que ces augmentations tarifaires mettront leur entreprise en danger à court ou moyen terme. Ces inquiétudes sont justifiées, puisque le secteur se classe parmi les cinq premiers en termes de défaillances d’entreprise, selon le rapport de la Banque de France pour l’année 2023, un constat alarmant selon les représentants syndicaux.
David contre Goliath
Outre les tarifs exorbitants observés dans certains contrats, les syndicats réclament le droit à la renégociation. Certains ont signé des contrats sous la contrainte, et il est impératif de les revoir. "Nous n’étions pas préparés à ce type de négociation", déplorent-ils. L’enjeu désormais : obtenir une aide du gouvernement. "Il suffit qu’un fournisseur d’énergie fasse le premier pas" pour faire avancer les choses et obtenir des prix raisonnables. Les syndicats proposent de fixer le prix à 120 euros le kWh.
Publié par Romy CARRERE