Outre les mesures d’hygiène collectivement adoptées par la restauration de par le monde (telles que le port de masques et de gants, le gel désinfectant, la distanciation entre les tables…), certaines mesures suivies en Angleterre diffèrent de celles observées en France. La plus notoire, annoncée le 9 juillet par le ministre des Finances, propose de prendre en charge jusqu’à 10 pounds (environ 11,2 euros) par personne sur l’addition d’un repas pris au restaurant entre les lundis et les mercredis. Ce discount, baptisé eat out to help out (manger dehors pour aider), pourra couvrir jusqu’à 50% de l’addition, et sera effectif à partir du mois d'août, pendant 6 mois. Visant à relancer l’économie en dépit de la pandémie, il concernera à la fois les repas et les boissons non-alcoolisées pris dans les établissements participants.
L'une des autres mesures mises en place en Angleterre concerne les accompagnants avec lesquels on peut se rendre au restaurant ou au pub. En salle, on ne peut s’attabler qu’avec les membres de son foyer (à comprendre : habitation), ainsi qu’avec les membres d’une autre habitation (au total, seuls deux foyers peuvent se réunir en même temps à l’intérieur). Si l’on prévoit de s’installer en terrasse, on peut alors se retrouver jusqu’à 6 personnes issues de foyers différents.
Pour ce qui concerne cette fois les responsables de restaurants ou de pubs, ils sont tenus de mettre en place une liste de contacts, afin de disposer des coordonnées des clients venus chez eux. De la sorte, les établissements sont en mesure de prévenir les clients au cas où l’un d’entre eux découvrirait après coup être atteint du Covid-19. Plusieurs situations de ce type ont déjà eu lieu depuis la réouverture samedi dernier, comme en témoigne le quotidien The Guardian, qui raconte la fermeture de quelques établissements suite à des cas de contagion. Pour plus de sécurité sanitaire, les gérants des établissements doivent conserver les contacts des clients pendant 21 jours (ainsi que leurs heures d’arrivée et de départ). Pour ce qui est des groupes, le contact d’un seul de ses membres suffit.
Du côté des animations ou live band dans les pubs, ils sont pour l’instant interdits. Quant à la musique d’ambiance, elle doit être diffusée à bas volume, afin que les clients n’aient pas à crier pour s’entendre, ce qui augmenterait le risque de contamination potentielle.
Des recommandations, plutôt que des obligations
Plutôt que de parler d’obligations stricto sensu, le gouvernement britannique évoque plutôt des guidelines (comprendre : des recommandations), ou une guidance (orientation, conseils, ligne directrice). S'il importe de les suivre, il n'y a pas pour autant (et pour l'instant) de sanctions législatives définies en cas de non-application. Autre point à noter, les recommandations en question diffèrent en Écosse, au Pays de Galles et en Irlande du Nord. De plus, l’heure du déconfinement n’est pas encore arrivée en Écosse et au Pays de Galles (où elle est prévue pour le 13 juillet).
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Publié par Anastasia CHELINI
