Début juin, le Premier ministre, Manuel Valls, annonçait dix-huit "mesures fortes pour lever les freins, les incertitudes, simplifier la vie des TPE et des PME et donc encourager l'embauche". L'une d'elles est l'aide au premier salarié destinée aux petites entreprises n'ayant ni salarié, ni apprenti, et ni contrat de professionnalisation depuis plus d'un an. Cette prime temporaire de 4 000 € sur deux ans concerne toutes les embauches en CDI ou CDD de plus de douze mois, conclues entre 9 juin 2015 et le 8 juin 2016. Elle s'ajoute aux allégements de cotisations sociales, comme la réduction Fillon et le CICE.
"Le pas de la première embauche est souvent difficile à franchir pour les entrepreneurs ou les artisans indépendants", expliquait François Rebsamen, alors ministre du Travail. Emmanuel Macron, ministre de l'Économie et des Finances, estime que cette aide pourrait permettre de créer 60 000 à 80 000 emplois dans les 1,2 million de TPE actuellement en activité dans le pays.
"Ces entreprises ont besoin de lisibilité, elles ont besoin de clarté, elles ont besoin de simplicité. C'est ainsi, en nous appuyant sur ces forces vives économiques, sur les petites et moyennes entreprises de France, que nous pourrons amplifier la croissance et faire enfin baisser le chômage", justifiait Manuel Valls. Mais cette prime sera-t-elle vraiment suffisante pour inverser la courbe du chômage, alors que l'Insee vient d'annoncer une croissance stagnante à 0 % pour le second trimestre 2015. Pour recruter, le premier moteur est l'activité.
Publié par Pascale CARBILLET
jeudi 20 août 2015