La conjoncture ne pousse pas à l'optimisme. Les clients regardent à deux fois avant de s'offrir un restaurant. Avant de succomber, ils s'interrogent sur le montant de l'addition afin de trancher entre la pizzéria, la brasserie, le restaurant ou le fast-food du coin. Côté hébergement, là aussi, les Français s'interrogent et cherchent à limiter les coûts.
Est-ce que cette tendance toujours aussi prégnante peut être favorable aux professionnels de l'Hexagone ? On peut le croire si l'on se réfère à l'analyse conjoncturelle d'Atout France (enquête du 8 au 21 juin 2015) qui dresse un bilan plutôt positif du début de saison et laisse entrevoir une belle éclaircie pour juillet-août. "La clientèle française poursuit son redressement, amorcé à l'été 2014 […] La fréquentation des hébergements devrait donc se maintenir à un niveau d'activité satisfaisant."
Plus intéressant encore, les clientèles internationales devraient elles aussi progresser et surtout opéreraient des choix plus diversifiés en faveur des villes de province et des destinations littorales. Même la montagne présenterait de meilleures perspectives que les saisons précédentes. Des prévisions que l'on espère fiables.
Pour se rassurer, notons que Google France a établi une liste des destinations plébiscitées sur le marché français en fonction des requêtes sur internet. L'Hexagone arrive en première position avec 18 % de recherches supplémentaires par rapport à l'an dernier. La Grèce (+ 34 %), malgré ses déboires, devrait connaître une année très satisfaisante sur le plan touristique. À la recherche de bonnes affaires, près de 20 millions de touristes s'y rendront cet été, même s'ils doivent partir avec du liquide en poche. En fait, ce sont les restaurateurs grecs qui font grise mine car, parmi les nombreuses réformes, la TVA sur la restauration dans le pays vient de passer de 13 % à 23 %.
Publié par Nadine LEMOINE
jeudi 23 juillet 2015