Il est des semaines où les clins d'oeil au passé se multiplient. La fin annoncée du restaurant Chez Maïté a fait couler beaucoup d'encre. Maïté (de son vrai nom Marie-Thérèse Ordonez) est une icône de la cuisine à la télévision. Elle n'était plus sur nos écrans, mais sa popularité reste intacte. Placé en redressement judiciaire début février, l'établissement de Rion-des-Landes qu'elle avait confié à sa belle-fille, a été mis en liquidation par le tribunal de commerce de Dax. Une page se tourne (lire en page 4).
À l'Est, du nouveau avec l'emblématique Crocodile de Strasbourg qui change de mains et bientôt de visage. Des générations ont été formées par Monique et Emile Jung au temps de sa splendeur triplement étoilée. Cédric Moulot, qui vient de le racheter, a de grands projets. Une nouvelle page pour l'établissement alsacien (lire en page 5).
Et puis il y a les bonnes idées qui galvanisent une profession, comme la promotion des cuisiniers qui cuisinent, le fait maison ou encore le statut d'artisan cuisinier. Et en route, la déception frappe. Les lois ou labels qui devaient clarifier les choses et surtout promouvoir en toute transparence ceux qui ont choisi de transformer les produits se font attendre. Le Collège culinaire de France s'interroge : "Quelle est cette mystérieuse épidémie qui décime les projets de lois sur la restauration aujourd'hui ? (…) Tout se passe à chaque fois comme si une bonne idée était irrémédiablement transformée en un projet de loi aussi incompréhensible qu'inapplicable et en définitive contre-productif dans sa mise en oeuvre. (…) De grâce, chers législateurs, soutenez les énergies positives…"
La nostalgie du temps où l'on pouvait se passer de prouver que l'on fait bien son travail commence sérieusement à s'abattre sur les professionnels.
Publié par Nadine LEMOINE