Édito du journal n° 3375 du 3-01-2014 : "Triste paradoxe "

Publié le 02 janvier 2014 à 16:01
Président de la République en tête, tous les acteurs et observateurs du monde économique avaient espéré un joli cadeau de Noël sous forme d'inversion de la courbe du chômage.

Il n'en est hélas rien, et après une trop passagère lueur d'espoir, le cancer du sous-emploi a repris sa sourde progression, gangrénant des pans entiers de l'économie, ravageant les délicats équilibres de certaines régions, continuant son lent travail de sape de l'industrie nationale. Faut-il alors se contenter du désabusement exprimé il y a plus de vingt ans par le président François Mitterrand, qui constatait déjà devant les implacables statistiques que "contre le chômage, on a tout essayé". Il est vrai que deux décennies après, il est encore tentant de se décourager face à un fléau de cette ampleur.

Et pourtant, paradoxe des paradoxes, sur les trois derniers mois de l'année 2013, plus de 132 000 emplois sont restés non pourvus, soit l'équivalent de plus de 10 % du nombre de chômeurs, selon une étude du Medef que nul ne remet en cause. Et l'observatoire patronal de préciser les secteurs les plus atteints par le phénomène, la profession en étant la principale victime, avec 13 726 emplois dans l'hôtellerie-restauration et 10 800 dans les cuisines qui n'ont pas trouvé preneur entre octobre et décembre de l'an dernier.

Certes, les causes de cette contradiction sont multiples, de l'absence de qualification et de formation suffisantes des candidats aux contraintes propres aux métiers concernés, en passant par un déficit d'image, lié aux rémunérations et conditions de travail. Raison de plus pour tout mettre en oeuvre pour résoudre ce paradoxe : il n'est que temps pour les partenaires sociaux et les pouvoirs publics de mettre à plat notre système de formation professionnelle, initiale et continue, afin de garantir aux entreprises une main d'oeuvre qualifiée et aux salariés une adaptabilité à des fonctions aujourd'hui évolutives. Le plus gros chantier de l'année qui débute.

Publié par L. H.



Commentaires
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MARIE

jeudi 2 janvier 2014

le seul vrai problème de notre profession, (comme celui de plus en plus d'entreprises de notre pays) ce sont les marges. Personne n'ose dire ce qui ne va pas, pourquoi ne pas dire clairement que SANS MARGES nous ne pouvons plus financer la formation, le revalorisation du travail, les investissements etc... et ce ne sont pas les 3% supplémentaires de TVA qui arrangeront la chose. On nous a 'enfumés' en nous racontant qu'on allait favoriser l'embauche en créant le CICE. Mais à qui cela bénéficie-t-il ? les montants de tva supplémentaires versés ne peuvent pas être compensés par 'les miettes du CICE' en tous les cas pas pour les TPE.
La solution ne viendra pas des partenaires sociaux, ne rêvons pas... Nos syndicats professionnels ont mis combien de temps pour dénoncer les OTA ? et maintenant, certains syndicats qui devraient HURLER et nous inviter à une action massive contre la hausse de la TVA, nous expliquent plutôt comment économiser les bouts de chandelles (je me réfère à un article paru il y a quelques jours, dans le journal l'Hôtellerie : certain syndicat expliquait au lecteur comment 'serrer' les ratios, vérifier que les robinets ne coulent pas, les lumières éteintes... bref des 'grimaces' qui ne riment à rien vu l'ampleur du désastre annoncé. Il faut arrêter le bla-bla sur la formation, la revalorisation des salaires. Tant que les entreprises n'auront pas les marges nécessaires pour revaloriser les niveaux de salaires, elles ne pourront pas le faire. C'est aussi bête que cela. Est-ce si compliqué de l'énoncer clairement et de faire savoir à la population ? La clef, la seule, l'unique, est là. Par ailleurs, et pas dans ces discours qui détournent la vérité.
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Lauriane

samedi 4 janvier 2014

Boujour ou bonsoir
Et que penser des 24 h minimum des contrats à mi temps, toutes les heures de travail possibles ne sont elles pas bonnes à prendre ?

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