En 1859, dans la France du Second Empire, un certain Monsieur Rollet ouvre les portes de sa pâtisserie à quelques pas de l’Assemblée nationale. Au fil du temps, Rollet-Pradier devient une “institution de la Rive gauche”. “Au début du XXe siècle, c’était l’un des premiers traiteurs parisiens”, souligne David Lascar, qui a repris l’enseigne en 2011. Constatant que “l’offre pâtisserie est très faible en restauration rapide”, l’entrepreneur décide d’utiliser le savoir-faire de l’établissement de la rue de Bourgogne pour en faire une “marque de snacking haut de gamme, avec une déclinaison adaptée au travel retail”. Rebaptisée Maison Pradier, l’enseigne propose une palette sucrée et salée (sandwichs, salades, éclairs salés garnis, quiches…), et jongle entre les codes de la restauration traditionnelle et du snacking. Au menu : libre-service au comptoir, service à table, plats du jour présentés dans des assiettes avec couverts en inox, cuisine centrale de 2 000 m² et un ticket moyen de 9,50 €. “Le but est d’apporter une autre expérience aux clients en restauration rapide”, note-t-il.
Synergies
La croissance de Maison Pradier - 23 points de vente (dont dix en licence de marque) - s’inscrit dans une stratégie plus globale. David Lascar a racheté en 2014 Roberta, une enseigne de restauration de tradition culinaire italienne qui regroupe quatre adresses à Paris, puis, l’année suivante, CDevant (livraison de plateaux repas en BtoB et BtoC). “Roberta a gardé son identité italienne mais a été adapté aux nouveaux modes de consommation, avec désormais une offre de traiteur et d’épicerie, et des implantations en zones de flux. Prochainement, un catalogue CDevant sera également proposé dans tous nos points de vente”, annonce-t-il.
En début d’année, le groupe Rush (Maison Pradier, Roberta, CDevant) a fusionné avec La Croissanterie, donnant naissance au groupe LGN. “Le groupe La Croissanterie et les marques du groupe Rush sont complémentaires. Chaque marque garde son ADN et son identité, mais profite de nouvelles synergies et de l’expérience du groupe La Croissanterie en restauration rapide”, poursuit le directeur général de LGN. Le rythme de croissance devrait lui aussi s’intensifier : au total, LGN devrait passer de 330 à 500 points de vente en cinq ans, pour atteindre un volume d’activité de 300 M€.
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Publié par Violaine BRISSART
