Rouen
« C’est le mécontentement général, avec des restaurants qui vont travailler sur une jambe et des bars totalement fermés. Si certains vont essayer de proposer quelque chose plus tôt, ce sera très compliqué pour nos étoilés. A 22 heures, l’Etat aurait gagné de la TVA, tout en cassant le principe des fêtes privatives. A 21 heures, il multiplie le chômage partiel » : Philippe Coudy, président le l’Umih 76.
Lille
« Même boire un chocolat chaud est interdit. Martine Aubry plaide pour un assouplissement pour les salons de thé. La métropole compte environ 1 700 bars et restaurants, qui continuent de devoir payer factures et loyers sans pouvoir travailler ou de manière réduite. Pour les discothèques, c’est même pire car ils n’ont toujours aucune aide » : Gérard De Poorter, président d’Umih Lille Métropole.
Marseille et Aix
« C’est un désastre. La vente à emporter ou la livraison sont d'un apport limité, car, de toute façon, le personnel doit aussi pouvoir rentrer chez lui. Et demander aux consommateurs de changer leurs habitudes, de venir plus tôt, est absurde. Le français ne va pas du jour au lendemain venir dîner à 18H ou 18h30 » : Bernard Marty, président de l’Umih 13.
Lyon
« Tuez-nous tout de suite, ce serait plus simple. Fermer les bars qui proposent des tapas est scandaleux car tout le monde n’a pas envie de manger trois plats et ces établissements pouvaient parfaitement appliquer le protocole sanitaire renforcé. L’hôtellerie est également directement impactée. On nous a coupé une main, maintenant c’est un pied. J’ai des professionnels en pleure au téléphone » : Laurent Duc, président de l’Umih 69.
Montpellier
« C’est une catastrophe pour bon nombre de professionnels, je ne vois pas comment ils vont pouvoir tenir. Le PGE est une dette qu’il sera impossible de rembourser dans les délais. Vous avez aussi toutes les charges courantes qui continuent de s’accumuler dont on ne parle pas comme la location du TPE bancaire, les abonnements de téléphone, d’alarme… » : Jacques Mestre, président de l’Umih 34.
Grenoble
« Un sentiment d’injustice envahi notre secteur. On a vraiment l’impression qu’on s’acharne contre nous. Il sera impossible pour beaucoup d’établissements de sauver le service du soir. Au-delà du couvre-feu, l’inquiétude porte maintenant sur la montagne qui normalement, à cette période, prépare la saison d’hiver. »: Paul Duverger, président du GNI Rhône-Alpes Région Est.
Toulouse
« C’est triste et dramatique. On nous dit que les mesures prises sont faites pour maintenir les gens au travail. En nous fermant, on retire du travail à beaucoup de gens. On oublie tous les acteurs de la filière. Nous avons des gouvernants qui prennent des décisions absurdes, sanitairement, socialement et économiquement. En Occitanie, les clusters identifiés sont dans les ehpad, dans l’enseignement supérieur et la sphère privée » : Philippe Belot, vice-président Umih Haute-Garonne
Saint-Etienne
« Tout le monde est sur la réserve, car on ne sait pas du tout quel va être le comportement des consommateurs. Vont-ils venir plus tôt ? J’ai des collègues qui pensent fermer. La vente à emporter peut-elle aider à maintenir suffisamment de chiffre ? Sachant aussi que nous constations déjà malheureusement une baisse d’activité à midi. » : Alexandre Cipriani, président de l’Umih 42
Paris IDF
« La restauration en région parisienne réalise en moyenne un tiers de son chiffre d’affaires à midi, deux tiers le soir et il va être très difficile de maintenir un service au dîner. Les consommateurs n’auront pas le temps de rentrer chez. Ceux qui vont tenter de rester ouvert vont devoir aussi gérer les transports de leur personnel. La fermeture des restaurants est aussi mauvaise pour les hôtels qui ont déjà des taux d'occupation très bas. » : Pascal Mousset, président du GNI IDF.
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Publié par Sylvie SOUBES