Votre sentiment sur la situation ?
La lave du Vésuve est tombée sur le transport aérien comme sur le café du coin. Il faut comprendre les notions de stock et de flux. Le sac fabriqué par un maroquinier pourra être vendu par la suite. Une place d’avion ou une chambre d’hôtel qui n’a pas été vendue n’est pas récupérable. La facilité de crédit à court terme, les différés d’impôts ne sont pas suffisants. Un tremblement de terre réclame des mesures appropriées.
Vous plaidez pour un prêt à très long terme, de quel ordre ?
Toutes les entreprises, à hauteur des pertes d’exploitation qu’elles subissent, auraient accès, sans délais, à une ligne de crédit à taux zéro fournie par l’Etat et accessible tant que les mesures sanitaires n’auraient pas été levées. Ce prêt serait remboursable après une franchise de cinq ans sur les quinze années suivantes. Il ne viendrait pas en concurrence avec les dettes bancaires. Ce serait une quasi-fonds propres. Ce mécanisme permettrait aux entreprises de continuer de payer leur personnel, leurs fournisseurs et d’investir quand cette crise sera passée, sachant que les effets de cette crise vont peser de très longs mois sur l’entreprise.
Et ce prêt serait accessible à toutes les entreprises…
Oui. Comme chaque citoyen, je n’admettrais pas qu’on sauve les grandes entreprises et qu’on abandonne le propriétaire de l’hôtel de la gare. Tout le monde doit faire l’objet d’un traitement de même nature. Je le répète, l’Etat, le Ministre de l’Economie ne mesurent pas encore l’ampleur du problème. Il va falloir beaucoup plus pour réanimer l’économie du pays. L’activité réelle est abandonnée et l’hôtellerie ‘pompéisée’.
Covid19 #virus# Covid19 #PhilippeVillin# AhTop #Libertel#
Publié par Sylvie SOUBES