Une excellente solution consiste à moduler ses marges pour un vin ou un type de vin en prenant en compte différents paramètres parmi lesquels :
- le prix que le client acceptera de payer par rapport au type d'établissement ;
- l'objectif de rentabilité pour assurer une marge brute compatible avec le bon équilibre financier de l'établissement, etc.
Dans la plupart des établissements, les vins servis au verre sont de plus en plus présents. Dans ce cas, les marges sont généralement supérieures à celles qui sont pratiquées pour la vente en bouteille. Ce qui prouve que la politique des marges ne doit pas être définie pour l'ensemble des vins figurant à la carte, mais pratiquement au cas par cas.
D'autre part, le prix de vente ne doit pas être dissuasif. Malgré la loi Evin, l'expérience prouve que les restaurateurs qui pratiquent des marges raisonnables continuent à vendre du vin. Cette remarque est particulièrement valable pour les vins achetés à plus de 20 € HT. Mais dans la plupart des établissements, ils ne représentent qu'une petite partie des ventes. Les clients qui commandent ce type de vins considèrent souvent les marges raisonnables comme un geste commercial de la part du restaurateur.
Partant de ces considérations, on peut également se poser la question de savoir s'il est préférable de vendre peu avec une marge importante ou beaucoup avec une marge réduite. Il ne faut pas oublier qu'une marge, même réduite en apparence, peut devenir confortable si l'on tient compte des remises quantitatives et du fait que toutes les charges n'augmentent pas proportionnellement au chiffre d'affaires (charges de structures).
Publié par Paul BRUNET