Depuis qu’il a pris les rênes de Class’croute en juin 2017, Sébastien Chapalain a mis les bouchées doubles. Cela lui a d’ailleurs valu d’être récompensé par le Prix des 100 jours EIM - KPMG (catégorie PME), qui distingue le dirigeant ayant conduit le plus efficacement sa prise de fonction.
L’ancien directeur général de Pizza Hut France a d’abord opéré une refonte de la carte. "Plus premium et renouvelée à 70 %", cette dernière privilégie les approvisionnements locaux. Plus de 75% des ingrédients sont d’origine française.
L’enseigne, qui compte actuellement 140 points de vente, augmente également la cadence de ses ouvertures. 14 nouvelles unités sont prévues en 2018, et 20 en 2019. "Nous voulons doubler le réseau existant en cinq ans", declare Sébastien Chapalain. La Belgique et le Luxembourg font aussi partie des ambitions de la marque : "60 ouvertures y sont possibles d’ici cinq à sept ans", glisse-t-il.
"Un tiers lieu entre le bureau et le domicile"
Les services constituent le troisième axe stratégique du dirigeant. "Nous souhaitons que Class’croute devienne un tiers lieu entre le bureau et le domicile, et que les actifs puissent y organiser un déjeuner de travail ou un rendez-vous d’affaires. Nous proposons le wi-fi et des prises électriques pour recharger son téléphone ou son ordinateur. Certains restaurants privatisent même des espaces avec vidéoprojecteurs. Aujourd’hui, on n’exclut pas le coworking", souligne-t-il.
Dans cette perspective, l’enseigne a entamé, fin 2017, la rénovation de son parc. Le nouveau concept fait la part belle aux matériaux tels que le bois et l’acier, pour créer une atmosphère chaleureuse et contemporaine, proche d’un intérieur de particulier. Les cuisines sont désormais ouvertes, pour plus de transparence. Par ailleurs, la configuration se veut flexible avec un espace lounge, une table d’hôtes pour des réunions de groupes, des tables hautes… Ce vaste chantier devrait prendre fin à l’horizon 2025.
La marque trentenaire a affiché une croissance de son chiffre d’affaires de + 3,09 % en 2017. Avec plus de 7 millions de repas servis chaque année, elle compte rester fidèle à son positionnement initial, avec des implantations dans les quartiers d’affaires et les zones d’activité. "Nous n’avons pas vocation à nous installer en centre-ville, affirme Sébastien Chapalain. La concurrence y est beaucoup trop forte."
Publié par Violaine BRISSART