Pour la rentrée 2013, l'École de Paris des métiers de la table, du tourisme et de l'hôtellerie (EPMTTH) situé dans le XVIIe arrondissement de Paris, attend quelque 1 500 apprentis du CAP à la licence professionnelle, dans le secteur de l'hôtellerie-restauration et de l'alimentation, dont la moitié entrera en post collège et l'autre en post bac. "Depuis plusieurs années, de nombreux bacheliers de l'enseignement général envisagent une formation en alternance, non pas par défaut mais par choix, souligne Jean-Luc Ploquin-Maurell, le chef de travaux. Cela nous permet de recruter des jeunes ayant des pré-requis intéressants pour notre secteur d'activité, notamment en culture générale, langues étrangères, gestion et français. C'est un parcours par étape que nous leur proposons, du bac général à la licence professionnelle." Avec à la clé, trois diplômes : la mise à niveau CAP cuisine ou bac technologique, le BTS et la licence pro. "Les mises à niveau en CFA sont obligatoirement sanctionnés par un diplôme" précise Jean-Luc Ploquin-Maurell. L'EPMTTH est le seul CFA en France à proposer un BTN (baccalauréat technologique hôtelier) en alternance.
Plusieurs mises à niveau sont proposées au sein de l'établissement parisien de la rue Jacques Ibert : mention accueil-réception, CAP cuisine et deux classes en alternance sur trois ans au cours desquelles l'apprenti pourra se présenter en candidat libre soit au CAP, soit au BTN. Le challenge est rude pour les apprentis mais payants, car ils obtiennent une certification reconnue avant les trois ans.
Passerelle universitaire
Le CFA anticipe le recrutement de ces apprentis déjà bacheliers de filière générale et à la recherche d'un métier. De mars à juin, il accueille plus d'une trentaine de candidats - dans le cadre d'une formation passerelle -, dont une douzaine issus du système universitaire et dont l'accès à l'apprentissage est financé en partie par la Région. "Tous ont obtenu un stage et ont pu s'immerger dans le monde du travail. Leur maturité leur a permis de prendre vite possession de leur poste. Leurs témoignages justifient la pérennité de cette passerelle. Certains jeunes se destinent principalement vers le BTS hôtellerie restauration option A en deux ou trois ans. D'autres se sont dirigés vers le CAP cuisine en un an pour intégrer ensuite directement le BTS option B. D'autres enfin ont préféré se réorienter vers un autre métier, signer un CDI", explique Ismael Menault, directeur administratif à l'EPMTTH.
Publié par Lydie ANASTASSION