"Nous dressons un bilan très positif du programme de fidélité, explique Olivier Cohn, directeur général de la marque en France. Nous avons fait un gros travail dessus, au niveau mondial. Nous souhaitions faire en sorte que d'un pays à un autre, il n'y ait pas de différence : les porteurs de la carte - qui est désormais dématérialisée - bénéficient du même système de points, des mêmes services…" Une stratégie payante quand on sait qu'il y a plus de 570 000 porteurs de la carte en France (100 000 membres en plus pour 2017), qui génèrent presque 50 M€ de chiffre d'affaires. Sans oublier que "les porteurs de carte réservent en grande majorité en direct, ils sont donc moins coûteux en termes de distribution et donc les plus rentables", explique le directeur général.
Un nouveau segment : l'hôtellerie économique
L'hôtellerie économique représente aujourd'hui 40 % du marché hôtelier français, ce qui n'empêche pas "les perspectives, malgré la présence de marques très fortes sur ce segment", explique Olivier Cohn. Raison pour laquelle Best Western se positionne aujourd'hui sur ce segment, au travers de la marque Sure Hotel, lancée en fin 2017. "Sur ce marché, nous nous sommes fixé comme objectif d'aller chercher une centaine d'établissements sur six ans, avec quinze établissements pour 2018", confie Olivier Cohn.
Si Best Western cible l'hôtellerie économique, la marque continue, en parallèle, sa montée en gamme, notamment avec BW Signature, une marque présente aux États-Unis, en Italie, et prochainement en France. "Nous anticipons 25 ouvertures pour l'année et 40 candidatures", ajoute le directeur général.
Enfin, la marque Vib est toujours d'actualité, mais reposant sur des hôtels neufs, "elle est naturellement plus longue à sortir que les autres". Néanmoins, un premier Vib signé est en cours de construction près de Toulon et devrait ouvrir début 2019.
Conquête et transformation
La stratégie de Best Western pour 2018 porte sur la conquête et la transformation. "Nous sommes sur de nouveaux plans stratégiques, avec un cap de conquête, où l'on veut réfléchir à l'évolution du secteur, et un cap de transformation de la marque et des établissements. Nous sommes une chaîne d'hôtels, mais aujourd'hui il y a beaucoup de choses qui changent. Nous devons réfléchir aux nouvelles offres d'hébergement avec le réseau, voir s'il y a de nouvelles opportunités sur des segments alternatifs à l'hôtellerie. Le secteur bouge très vite, on ne peut pas se faire l'économie de cette réflexion", annonce Olivier Cohn.
Publié par Romy CARRERE