Fils de médecin, Benjamin Capelier ne se destinait pas à devenir un jour chef même si la cuisine a toujours été une passion transmise par sa mère et sa grand-mère. Le jeune homme suit toutefois la volonté familiale : faire de longues études. Il l’appliquera à la lettre avec un DEA en histoire et un DESS en histoire et sciences politiques obtenus à la Sorbonne. Hésitant à devenir diplomate ou professeur d’université, il va finalement travailler dans la communication à Matignon, puis dans le privé pour l’agence Publicis, avant de montrer sa propre agence à Lyon en 2009.
Mais le décès prématuré de sa mère va changer le cours de son destin. “À partir de là, j’ai décidé de faire ce j’avais vraiment envie dans la vie : devenir cuisinier”, explique Benjamin Capelier. Autodidacte et ayant de nombreux amis chefs, il fait l’ouverture du Café Sillon et quelques extras chez Christian Têtedoie avant d’obtenir sa première place de chef au Café Cousu.
Une bonne école qui va lui permettre d’ouvrir son premier restaurant en 2016, le Curnonsky. En 2018, le chef décide cependant de vendre. “La cuisine était trop petite pour que je puisse m’exprimer. J’ai profité de cette pause pour voyager et chercher un lieu qui me correspond mieux. Je l’ai trouvé ici avec Arvine au cœur d’un quartier vivant que je connais bien”, explique-t-il.
Cuisine brute
Pour monter cette nouvelle affaire, le chef s’est associé avec deux amis, gérants d’une société d’importations de vins. Pour l’heure, l’établissement est fermé et l’équipe n’a pas souhaité mettre en place de vente à emporter, préférant attendre l’autorisation gouvernementale pour rouvrir. L’heure venue, le chef pourra alors proposer une cuisine bistronomique et gourmande, réalisée avec des produits frais et locaux en fonction des arrivages.
“Ma cuisine est brute, sans fioriture. Je vais à l’essentiel en mettant toujours le produit en avant”, assure-t-il. Passionné de vins, Benjamin Capelier mise également beaucoup sur sa cave (300 références provenant de toute la France) pour attirer une clientèle de connaisseurs. “Malgré le Covid, le démarrage du restaurant a été bon, notamment grâce à mes anciens clients, amateurs de grands vins, qui m’ont suivi“, reconnaît-il. Des clients qui seront sans doute de retour dès la réouverture annoncée.
#BenjaminCapelier# #Arvine#
Publié par Stéphanie Pioud