Au café, au restaurant et même à l'hôtel : la folle envie de jouer des Français

Cestas (33) La crise sanitaire, mais pas seulement, relance l'envie de jouer des Français, seul ou à plusieurs. Des comportements qui impactent notablement l'activité des établissements en capacité d'offrir des activités ludiques qui ne sont pas, bien entendu, des jeux d'argent.

Publié le 21 octobre 2022 à 17:16

“Depuis la fin du pass sanitaire, mon activité a été multipliée par trois avec une fréquentation très forte des employés de bureau en télétravail. Ils veulent sortir de chez eux et se vider la tête, s’enchante Charles Peyré, gérant de The Garage Bar à Cestas (Gironde) dans la périphérie de Bordeaux.Si les jeux représentent 1 à 2 % de mon chiffre d’affaires, ils retiennent en moyenne trois heures les clients avec beaucoup de consommations. C’est une offre gagnant-gagnant puisque les baby-foot, flippers et autres sont loués et entretenus par des prestataires spécialisés en jeux de cafés qui se rémunèrent sur les revenus produits.”

 

Une image positive et conviviale

“Les jeux peuvent faire augmenter de 30 % la fréquentation et de 20 % le chiffre d’affaires, à condition de mettre en scène cette offre avec des surprises, des menus enfants, des stickers dans les toilettes…”, explique Frédéric Martz, cofondateur avec deux autres papas de Welcome Family. L’idée est née d’une impression de toujours déranger lorsqu’ils sortaient accompagnés de leurs enfants. L’entreprise fournit 7 000 CHR dans l’Hexagone en coloriages, jeux de société, baby-foot pour Accor, jeux géants pour le Club Med... “Nous équipons plus facilement les chaînes, il existe toujours des freins pour accueillir les enfants chez les indépendants”, ajoute l’entrepreneur, qui a réalisé 7 M€ de chiffre d’affaires en 2022. “L’effet Covid est notable, mais la nostalgie des jeux de café, et pas uniquement chez les enfants, existait avant la crise. Chaque Coupe du monde fait exploser la demande de baby-foot, qui ont l’avantage de pouvoir être personnalisés. Les hôtels Mama Shelter en ont fait un objet branché avec un effet start-up qui capte les voyageurs d’affaires. Ces hôtels ont fait le buzz avec leur baby à 8 joueurs”, s’amuse François Tabuteau, de Loisirs & Technique à Bordeaux. “On capte surtout les 25-45 ans mais pas encore suffisamment les 18-25 ans, qui ne représentent que 10 % de nos visiteurs”, regrette Charles Peyré.

 

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Publié par Francois PONT



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