"Nous avons perdu 1/3 de
notre chiffre d'affaires à période égale (vs avril 2017). Nous avons donc
pensé, vu le choc économique, à vous adresser la facture. […] Sept de nos hôtels
(Bordeaux Mérignac, Bordeaux Floirac, Bordeaux Villenave-d'Ornon, Port d'Arcachon,
La Teste Sud, Anglet et La Rochelle) […] ont été très sévèrement touchés par
cette grève, étant stratégiquement situés sur l'axe et la ligne SNCF (…) Paris-Bordeaux-Hendaye.
Nous vous adresserons donc sans délais une facture de 52 816,61 euros TTC dont
nous demanderons de bien vouloir vous acquitter à réception."
Voici un extrait de la lettre, non
dénuée d'humour par ailleurs, adressée par le groupe régional Altica à Guillaume Pepy, PDG de la SNCF.
"Ce
net recul est principalement dû à la grève perlée, qui a découragé les clients à
se rendre dans le Sud-Ouest et a entraîné de nombreuses annulations successives.
Et beaucoup sont des clients perdus car on sait que reporter un voyage n'est
jamais évident. Le mois de mai s'annonçait exceptionnel, et ne le sera pas", explique Margaux
Courtois de Viçose, chargée des relations publiques du groupe dirigé par son
père, Pierre Courtois de Viçose.
Marquer le coup
Avec cette lettre, l'entreprise voulait marquer le coup. "Peut-être
aura-t-on une réponse, et tant mieux, ou pas… Nous ne voulons pas être
porte-parole de l'industrie hôtelière, ni nous poser en victime ou être
agressif envers la SNCF, mais simplement alerter sur la réalité économique du
terrain dans notre secteur d'activité. On entend beaucoup parler de la grève,
mais peu des entreprises qui la subissent", conclut-elle, ne pouvant qu'espérer
un meilleur chiffre sur la période estivale.
Publié par
Laetitia Bonnet Mundschau
jeudi 31 mai 2018