"Le premier avantage a été le prix très accessible de l'emplacement et des bâtiments de base. Mais ensuite, il a fallu tout aménager." Charles-Antoine Darfeuilles résume en quelques mots l'aventure dans laquelle il s'est lancé en 2013 aux côtés de ses parents. Rachetant à l'État pour une bouchée de pain - 45 000 € - la gare désaffectée de Champagnac-la-Rivière (Haute-Vienne), à 40 km au sud-est de Limoges, il a investi plus de 350 000 € dans la conception de son restaurant, baptisé tout simplement La Gare.
Produits du cru
Le midi, la Gare sert des repas ouvriers à 14,90 € (35 couverts par jour environ) et des menus plus élaborés à 29 € et 39 € (25 convives par service en moyenne), le soir et le week-end. Dans sa vaste salle, qui peut accueillir 70 personnes, le restaurateur organise régulièrement des instants festifs, avec apéro-concerts, - notamment en été – et animations diverses. Côté cuisine, la carte se veut riche de denrées du terroir, alimentée majoritairement par des fournisseurs locaux, éleveurs, maraîchers, cultivateurs du cru, proposant des plats souvent originaux.
"Nous avons une base de produits de qualité, explique Charles-Antoine Darfeuilles. Des ris de veau par exemple, mais que nous agrémentons de beurre rouge et de blettes. Des aubergines en mijoté, des sardines fraîches…"
Ces préparations inventives valent à l'établissement de figurer dans le Gault&Millau et d'autres guides. Mais le propriétaire le reconnaît : "Ça marche bien car nous sommes bien situés. Toutes les gares à vendre ne feront pas obligatoirement des restaurants rentables."
Publié par Jean-Pierre GOURVEST