Premier enseignement : la conscience de l’urgence à modifier les comportements alimentaires est non seulement installée, mais aussi perçue positivement
- Au global, 75% des personnes interrogées ont une perception positive de l’alimentation durable qu’ils associent spontanément à des sentiments tels que l’optimisme et le plaisir.
- 59% d’entre eux pensent qu’adopter une alimentation plus durable permet d’améliorer leur qualité de vie.
- La conscience de l’urgence à modifier nos comportements alimentaires est désormais universelle : toutes générations et toutes catégories de revenus confondues, près de 8 répondants sur 10 (79%) estiment qu’adopter des comportements plus durables est urgent.
- Une majorité de répondants disent avoir déjà adopté des pratiques alimentaires durables : 71% déclarent réduire leurs déchets, 63% consommer des produits de saison et 55% acheter des produits locaux quand c’est possible.
Les individus aspirent majoritairement à manger plus durable dans tous les lieux de restauration hors domicile du quotidien : au restaurant, à l’école, à l’université, dans les restaurants d’entreprise.
Deuxième enseignement : un décalage entre aspiration et comportements La conscience de l’urgence se heurte à des habitudes alimentaires bien ancrées. Le baromètre met en lumière un décalage entre la perception des individus de leur assiette et sa durabilité réelle.
- 56% pensent que leur alimentation est déjà durable. Or, les produits laitiers (78%) ou la viande (71%) restent, par exemple, parmi les produits les plus régulièrement consommés, loin devant les céréales (60%) ou les légumes secs (45%) notamment dont l’empreinte carbone est plus faible.
- D’après l’étude, les changements que les individus sont prêts à consentir relèvent plus d’ajustements que d’une transformation en profondeur. Par exemple, interrogés sur les alternatives qu’ils pourraient introduire dans leur régime, les personnes interrogées répondent par des produits qu’elles consomment déjà : pour remplacer la viande, elles mentionnent les œufs ou les produits laitiers.
- A l’inverse, le baromètre révèle pour l’instant une certaine frilosité face à des alternatives encore mal connues, comme les algues ou les insectes.
- Dans leurs choix alimentaires du quotidien, les consommateurs privilégient le prix (73%) et le goût (62%) plus que l’impact du produit sur l’environnement (30%).
L’alimentation durable souffre de certaines idées reçues : 40% des sondés la pense plus chère et un tiers des répondants estime qu’il est difficile de se procurer des produits durables ou que l’adoption d’une alimentation durable nécessite des efforts.
Troisième enseignement : les bénéfices perçus à l’échelle individuelle sont davantage mobilisateurs que les bénéfices perçus à l’échelle collective.
Convaincre les individus d’adopter un comportement alimentaire plus durable implique de démontrer les bénéfices individuels en matière de santé, de goût et d’économies.
- D’après le baromètre, dans tous les pays, la motivation pour manger plus durable tient d’abord au bénéfice escompté sur la santé (46%). Il est généralement suivi par les économies espérées (35%).
(Etude menée en 2023 par l’institut d’études et sondages d’opinion Harris Interactive auprès de plus de 5 000 personnes au Brésil, en France, au Royaume-Uni et aux États-Unis),