L’Afterwork : pour qui et comment le développer ?

À l’heure où la convivialité semble être le maître-mot d’un concept qui fonctionne, l’afterwork s’impose en top des tendances restauration. C’est un moment de consommation hybride qui se situe entre le frigo-vide et le dîner, c’est un repas alternatif, généralement festif, propice à la consommation de produits à partager. Associé à une offre happy hou avec des réductions, ce moment à destination des actifs en sortie de bureau connaît un vif succès.

 

L’apéritif dînatoire : nouveau moment de consommation hybride

Aujourd’hui, l’offre nourriture doit permettre de faire de l’afterwork un dîner à part entière. Ainsi, la carte des produits à partager doit être attractive.
Plusieurs produits sont adaptés à ce moment :

• Les planches

Totalement corrélée à l’envie du consommateur de bénéficier de davantage de liberté dans la construction de ses repas, la planche à composer est une belle idée. Le concept 17.45 (Paris, IXe), a bâti son offre autour de cette idée. Du saucisson aux cèpes au rocamadour en passant par les accompagnements végétariens, il y en a pour tous les goûts. Le bar Campagne, à Toulouse (Haute-Garonne) a lui développé son offre afterwork autour de tapas à partager et est devenu une adresse incontournable.

 

• Les petites assiettes

Le partage est l’essence même du concept de l’afterwork. Et pour plaire à tout le monde, les petites assiettes à commander sont une solution. Le restaurant Bonhomie (Paris, Xe) a surfé sur la tendance et propose, sur sa carte, une section ‘entre amis’. On y retrouve des assiettes à commander avec un assortiment de mezzés, de petites salades et d’accompagnements à choisir directement depuis les plats de la carte. Le concept strasbourgeois Square Delicatessen propose, quant à lui, des antipastis sous forme de mini-pizzas à partager.

 

• Les antipasti et mezzes

Le marché de la finger food témoigne de la vitalité et de la forte implantation des cuisines du monde en France. Le mezzé est une forme de repas de la cuisine levantine et méditerranéenne, composé d’un ensemble de plats servis en même temps. À Lyon, Aklé a fait du mezzé le cœur de son activité et en propose, froids ou chauds, à partager selon les envies.

La restauration de chaîne développe aussi son offre afterwork. Au Bureau ou les Trois Brasseurs ont ainsi développé une partie ‘pour commencer’ sur leurs cartes où elles proposent des produits finger food : sticks de cheddar, oignons frits, poulet croustillant, planches…

 

Une offre construite autour de la boisson

Initialement, le concept de l’afterwork est une déclinaison de l’idée d’aller boire un verre après le bureau. Il est la suite logique de l’happy-hour (réduction sur les boissons), et bien que les boissons soient à prix réduits, il ne faut pas transiger sur leur qualité. À Reims (Marne), L’Édito l’a parfaitement compris et met en avant son offre de cocktails et de planches à partager sur la première page de sa carte. Le bar La Ruche à Marseille (VIIe) propose quant à lui un concept de bar à cocktails et bar à manger, avec des mixologues qui créent les boissons.

La bière est la boisson incontournable de ce créneau : l’enseigne Ninkasi possède, par exemple, son propre réseau de brasseurs, ce qui lui permet de proposer une offre de bières originales et locales. Pour ce moment de consommation, le vin est également un produit qui se développe, en particulier s’il est vendu au verre. Chez les 18-35 ans, la consommation d’alcool est en déclin et les ventes de boissons sans alcool augmentent. Les virgin cocktails ou les jus de fruits pressés à froid sont donc une alternative à intégrer sur vos cartes.

 

Le mode de distribution de l’offre Afterwork

Alors que le télétravail et l’explosion des nouveaux modes de livraison (click & collect, livraison et drive) impactent l’ensemble du secteur de la restauration commerciale, l’afterwork reste un moment de restauration avec service à table. Son attractivité réside principalement dans l’ambiance de l’établissement : le lieu, le décor, l’ambiance sonore. On préfèrera alors des tables longues, des tabourets hauts qui facilitent l’accueil d’un grand nombre de personne et invitent à l’échange.

 

La communication autour de l’afterwork

Les promotions attirent le regard et incitent à l’achat et à la fidélisation de sa clientèle. Mettre en place un happy hour avec une formule afterwork avec boisson et nourriture incite à la commande. Le restaurant Polpo, à Paris, propose par exemple une formule Polpo Oyster à partir de 19 heures, avec 6 huîtres et 2 verres de vin blanc ou 6 huîtres et 2 coupes de champagne.