Des négociations sociales dans un climat serein mais sans l’Umih et le GNC

À la demande de l’Umih et du GNC, le ministre du Travail a accepté le mercredi 7 décembre de reporter au 2 février 2023, la Commission paritaire permanente de négociation et d’interprétation (CPPNI) qui devait se tenir le jeudi 8 décembre. L’intégralité des organisations syndicales de salariés et les deux organisations patronales, le GNI et le SNRTC, ont décidé de maintenir cette réunion qui s’est déroulée dans un climat serein et a permis de faire avancer les dossiers.

Publié le 19 septembre 2023 à 11:51

"Cette réunion s’est tenue dans un climat très serein", précise Didier Chenet, président du GNI. Président qui peut comprendre l’absence de l’Umih en raison de la mise en place de ces nouveaux organes de direction, mais qui déplore l’absence du GNC alors que celui-ci s’était engagé à présenter de nouvelles propositions relatives à la mutuelle. Accord sur la mutuelle qui avait été ratifié par l’intégralité des organisations syndicales en juin dernier, mais que le GNC et l’Umih avaient refusé de signer et surtout s’étaient opposés à son extension qui aurait permis de le rendre d’application obligatoire à toutes les entreprises et tous les salariés du secteur des CHR.

"Faute d’une nouvelle proposition, nous avons à nouveau déposé notre projet de mutuelle à la signature avec comme date limite le 3 février 2023, soit le lendemain de la prochaine CPPNI", précise Didier Chenet.

Parmi les sujets abordés pendant cette réunion : le fonctionnement du paritarisme. Si tous les participants étaient d’accord sur le principe de la mise en place d’une nouvelle cotisation pour financer le paritarisme, ils ont reconnu la nécessité de travailler sur les modalités pratiques de la mise en œuvre de cette contribution.

La grille de salaires a été remise sur la table dans la mesure où déjà les deux premiers échelons ont été rattrapés par la réévaluation du taux horaire du Smic, sans parler de la prochaine augmentation de celui-ci au 1er janvier 2023. Le GNI a apporté une proposition de revalorisation de cette grille en expliquant les montants sur lesquels l’organisation patronale avaient travaillés. Dans la mesure où l’Umih et le GNC n’étaient pas présents, le GNI a précisé que cette proposition servirait de base de travail lors de la prochaine réunion du 2 février.

Le problème des coupures a été aussi abordé. "Nous avons travaillé sur une indemnisation de celle-ci, en sachant que cette indemnisation n’interviendrait pas dès la première coupure, et qu’on apprécierait le nombre de coupures entraînant le déclenchement d’une indemnisation pas au titre de la semaine mais au titre du mois, précise Didier Chenet, qui rajoute, Cette réunion a montré que le paritarisme prend tout son sens. Quant à la politique de la chaise vide alors que nous devons faire face à une pénurie de main-d’œuvre n’est pas compréhensible. Nous ne pouvons pas attendre un calendrier qui repoussait cette réunion au 2 février"

"Il est compliqué de négocier avec deux acteurs en moins qui représentent plus de 50 %. On est bloqués, on ne peut aller au cœur des sujets et on attend toujours leur contre-proposition qu’ils s’étaient engagés à fournir", déplore Samuel Yim, représentant de la CFDT.

Réunion qui s’est terminée en remerciant Antonia Maraninchi, secrétaire de la CPPNI, et directrice du service des affaires sociales de l’Umih. Celle-ci quittant l’Umih pour d’autres aventures, a été chaleureusement applaudie par tous les participants du collège patronal et salarial pour sa participation aux négociations sociales de la branche pendant presque 18 ans.


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Publié par Pascale CARBILLET



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