"Ça a très bien marché dès l'ouverture et le manque de place a été rapidement visible", expliquent-ils. Pour agrandir et développer leur activité, qui se déploie aujourd'hui sur 120 m2, ils avaient ciblé un emplacement dans un passage très fréquenté, à deux pas du premier, et ont tout fait pour obtenir le local. "Ce n'était pas simple, car nous n'avions pas encore de bilan, heureusement les résultats étaient bons." Les deux entrepreneurs ont alors choisi de réinvestir leurs bénéfices dans l'acquisition de ce nouvel espace et contracté un prêt auprès d'une deuxième banque pour l'achat du matériel nécessaire à l'ouverture de Venus Draft.
Cultiver son identité
"L'idée globale de notre projet est de se spécialiser et de faire déguster nos produits. Ici, nous travaillons sur les origines des cafés ; là, nous proposerons une douzaine de bières", détaille Benoît Guinand. Les cartes, légères, sont construites sur un modèle similaire : cafés et pâtisseries américaines pour l'un, bières et hot-dogs pour l'autre.
Si l'emblème de Venus Barista est sa fameuse machine à café dorée et ailée, Venus Draft aura sans doute bientôt sa machine de référence. Les deux associés ont travaillé sur la continuité en termes d'ambiance - plutôt rock - de décoration et d'identité visuelle. Leur cible est identique : c'est-à-dire tous publics. "On accueille aussi bien des lycéens que des anciens, notre clientèle est de plus en plus mixte", se félicite Bastien Servadei.
Travailler, puis apprécier
Les deux associés ne comptent pas leurs heures et leur implication est totale. "On a fait les travaux nécessaires à l'ouverture de ce local, le soir après notre journée de boulot, pendant deux mois. Aujourd'hui pour nous, l'objectif est de se développer, alors on continue à travailler. Ensuite, on appréciera." Ils ont recruté un employé pour gérer Venus Draft. L'enseigne ouvrira d'abord entre midi et deux, puis de 18 heures à 22 heures.
"Pour l'instant, 9 retours sur 10 sont positifs, c'est vraiment motivant", déclare Bastien Servadei. "Nous observons les manques et les attentes au sein de la ville. Nous avons d'autres idées sous le coude, car pour nous, c'est comme une évidence", confie Benoît Guinand.
Publié par Sandrine ROCHAS