Il existe environ 3 000 hôtels classés en 0 et 1 étoile en France. Parmi ces établissements, indépendants ou intégrés à des chaînes, un certain nombre, en raison de la vétusté des bâtiments ou de construction trop fragile, ont mal supporté la vague de froid. En premier lieu, il y a eu le gel des canalisations. Mais c'est surtout "au moment du dégel que les choses se gâtent", précise Isabelle Bled, du cabinet d'assurances Follet. Les plaintes enregistrées par le cabinet concernent quasiment toutes des ruptures de canalisations. Dans certains cas, elles ont entraîné la fermeture du restaurant ou de chambres, entraînant donc un important manque à gagner.
Jusqu'à 30 000 € de travaux
Dans les chaînes intégrées comme Accor, Louvre Hotels, B&B Hôtels ou la SEH, les dégâts sont peu nombreux. La chaîne Balladins semble en revanche, avoir davantage souffert. Pourtant, l'ensemble des établissements a été remis à neuf en 2011, mais le gel et surtout le dégel ont causé de gros dégâts. "Nous sommes très inquiets pour notre parc, déclare Christian Recoing, directeur général de Balladins, les dégâts vont de la simple canalisation endommagée à l'inondation de plusieurs chambres, quelquefois sur plusieurs étages, voire la fermeture du restaurant." Le montant des travaux va varier d'un hôtel à l'autre entre 1 000 € et 30 000 €. "Dans notre hôtel de Bordeaux, par exemple, il faut refaire toute l'électricité et la plomberie du restaurant. Un quart du parc risque d'être touché", affirme-t-il.
Pour aider les hôtels à faire face à ces imprévus, le cabinet Follet précise quelques points pratiques : "Dès l'appel de l'assuré, nous mandatons un expert en urgence et surtout nous recommandons de faire réaliser la réparation de la fuite dans les plus brefs délais, afin de ne pas bloquer l'activité et de limiter la perte d'exploitation. De plus, nous conseillons de prendre des photos, de faire un inventaire des dommages et de prendre contact avec les entreprises de réparation pour obtenir des devis."
Une procédure à laquelle les hôteliers sont malheureusement maintenant habitués.
Publié par Évelyne de Bast