9 h 20 : La matinée de Julien démarre toujours par l'analyse des résultats de la veille. "Je scrute le chiffre d'affaires, pour m'assurer que nous tenons bien nos objectifs. Notre activité est en légère hausse de 2 % par rapport à l'année précédente", se félicite-t-il.
10 h 15 : L'heure de la réunion des chefs de service. Le responsable de salle, le chef barman et le chef de cuisine passent en revue les nouvelles du jour. Ensemble, et dans la bonne humeur qui caractérise cette maison, ils déterminent les suggestions du jour et ajustent la carte du restaurant. "Nous veillons beaucoup à la saisonnalité des produits. Même chose pour la qualité, qui n'est en aucun cas négociable." Les réservations sont également passées au crible. Le trio s'accorde enfin sur le cocktail du jour (caviar et coupe de champagne).
11 h : Le traitement des factures et des encaissements prend également du temps au directeur de la restauration. "Je gère aussi les achats. Nous travaillons beaucoup autour des achats écologiques." Un exemple concret ? "Actuellement, je passe toutes les lumières du restaurant en LED. Idéal pour la planète, mais aussi pour faire des économies d'énergie." La réorganisation du tri sélectif est également en cours.
11 h 40 : Julien rencontre son directeur commercial. Objectif : préparer les séminaires et repas d'affaires des mois à venir. "Nous avons trois centres de réunion. Il faut être inventif et rigoureux pour imaginer les offres les plus complètes et alléchantes possibles." L'établissement organise d'ailleurs régulièrement des mariages et des cocktails. Des prestations clés en main, le restaurant faisant aussi office de traiteur.
12 heures : Briefing d'une dizaine de minutes avant le début du service.
12 h 50 : Pas avare de son temps et toujours prêt à épauler ses équipes, Julien n'hésite pas à mettre la 'main à la pâte' si les serveurs sont "dans le jus". Il faut dire que l'homme a déjà travaillé à tous les échelons de l'hôtellerie et de la restauration : commis de cuisine et de salle, demi-chef de partie et de rang, réceptionniste, maître d'hôtel… Rares sont ceux qui, à 38 ans, ont déjà cumulé autant d'expériences différentes.
15 h 20 : Chef d'équipe, Julien accorde régulièrement des formations à ses employés. "L'hôtellerie restauration est un secteur qui évolue très vite. Il faut absolument rester à la page, sinon nos clients ne nous le pardonneraient pas." Après discussion, il n'hésite pas à envoyer son maître d'hôtel en formation d'oenologie.
17 h 15 : Julien, très à cheval sur l'image du restaurant les Quatre Saisons, a décidé de peaufiner la plaquette de l'établissement. À peine a-t-il démarré qu'il reçoit un coup de fil de l'Umih. « J'entretiens des liens forts avec ce syndicat hôtelier. Cela me permet notamment de suivre l'actualité des décrets et les accords de branche." Juré des écoles hôtelières de la région, Julien prend son rôle très à coeur.
19 h 10 : Julien ne va pas tarder à quitter les lieux. Mais avant cela, lui qui aime plus que tout transmettre son savoir, organise une démonstration de découpe de canard. "Maître canardier, c'est un art qui s'apprend. C'est aussi l'alliance du travail de salle [la démonstration étant faite sous les yeux des convives, NDLR] et de la cuisine." Tout ce qui justement fait la marque de fabrique de Julien Marchal-Gueret.
Publié par Mylène SACKSICK