Un employeur ne peut pas reporter les 11 jours de congé paternité

"Puis-je refuser le congé paternité de 11 jours si les dates ne m'arrangent pas car l'activité est importante ? Et de proposer un report dans les 4 mois suite à la naissance de l'enfant du salarié ?"

Publié le 13 juillet 2020 à 17:05

Non, vous ne pouvez pas demander à votre salarié de reporter les dates de son congé paternité s’il vous a informé dans un délai d’un mois avant son départ.

À l’occasion de la naissance de son enfant, le père peut bénéficier d’un congé de paternité de 11 jours, période pendant laquelle il sera indemnisé par la Sécurité sociale (art. L1225-35 du code du travail). En l’absence de précision dans le texte, le décompte du congé se fait en jours calendaires, ce qui comprend les jours fériés, les samedis et les dimanches.

Ce congé, qui n’est pas fractionnable, doit être pris dans les quatre mois suivant la naissance de l’enfant (art. D1225-8). Le salarié n’est pas tenu de prendre la totalité du congé. S’il ne prend que 4 jours, quelle qu’en soit la raison, il ne peut pas prétendre à un nouveau congé pour les jours non pris (circulaire DSS/2A n° 2001-638 du 24 décembre 2001).

Le salarié doit informer son employeur au moins un mois avant la date à laquelle il envisage de prendre son congé de paternité et d’accueil de l’enfant et précise la date à laquelle il entend y mettre fin (art. L1225-35). L’employeur remplit l’attestation de salaire et l’adresse à la caisse d’assurance maladie du salarié dès le premier jour du congé paternité de l’intéressé.

La jurisprudence a précisé que, dès lors qu’il en a été informé dans le délai d’un mois, l’employeur ne peut s’opposer au départ du salarié ni exiger le report du congé (Cass. soc. 31 mai 2012, n° 11-10.282.P). Dans cette affaire, le salarié a notifié son souhait de prendre un congé paternité du 6 au 16 septembre. L’employeur lui a opposé un refus en raison de la charge de travail et proposé un report du congé pour la période du 8 au 18 novembre (dates qui étaient comprises dans le délai de 4 mois). Le salarié ayant passé outre ce refus, a été licencié pour faute grave en raison de son absence non autorisée à compter du 6 septembre. À tort, a jugé la Cour de cassation, qui a déclaré le licenciement sans cause réelle et sérieuse et a condamné l’employeur à verser des indemnités de rupture ainsi que des dommages-intérêts au salarié.

#CongéPaternité#


Photo

Publié par Pascale CARBILLET



Commentaires
Photo

En cliquant sur publier vous acceptez les [conditions générales d'utilisation]

Voir notre Politique des données personnelles




Vidéos-Podcasts


Newsletter

Ne Ratez plus l'actualité , abonnez-vous à la newsletter quotidienne !


Dernières offres d'emploi

Serveur H/F

75 - PARIS 04

Café brasserie, Le Mistral 2 place du Châtelet 75004 PARIS Recrute Braman(maid) , serveurs limonadier H/F avec un minimum d'expérience en service, sachant porter un plateau. Ponctuelle, avec une bonne présentation. Rémunération selon expérience 39h/ semaine 2 jours de repos consécutifs, horair

Posté le 08 juin 2025

Cuisinier H/F

83 - HYERES

Nous recherchons, un cuisinier et unaide de cuisine/plongeur confirmé pour rejoindre un bar/restaurant situé sur l'île de Porquerolles, dans un cadre idyllique face au port. Vos missions : • Assurer les services du midi et de l'apéritif tapas, en duo avec un cuisinier déjà en place

Posté le 08 juin 2025

Chef de cuisine H/F

94 - MAISONS ALFORT

Sur les bords de Marne de Maisons-Alfort, en plein quartier Charentonneau, Le Pavillon Bleu, bâtisse classée, mêle avec harmonie modernité et tradition. Une petite terrasse couverte pour se réchauffer l'hiver, mais aussi une grande terrasse ombragée ouverte pour la période estivale. Cuisine Bistrono

Posté le 08 juin 2025