Un accord financier pour éclaircir l'avenir de Fram

Le voyagiste a annoncé être parvenu à trouver un accord avec un pool bancaire. En contrepartie, il doit remanier la gouvernance de son groupe.

Publié le 05 février 2013 à 13:14

Dans les locaux du Framissima les Idrissides à Marrakech, une partie de l'équipe de direction du groupe Fram a présenté les nouvelles tendances de ses offres printemps-été 2013. Un catalogue dont la production a été fortement resserrée et qui se traduit par une réduction du nombre de pages "autour des valeurs sûres et de ce qui fait la différence". Fram s'est fixé comme objectif pour 2013 d'accueillir 340 500 clients, ce qui représente une baisse de 8 % de son activité. La société peine à retrouver ses niveaux d'activité d'avant le printemps arabe. Les destinations prioritaires de l'été sont l'Espagne, avec un objectif de 134 200 clients, et les îles grecques de Rhodes et Kos. Georges Vialard, directeur de la production, annonce que l'offre a été fortement réduite en Tunisie, avec 28 000 clients attendus contre 100 000 auparavant. Si, pour le Maroc, les objectifs sont en progression (65 000 clients pour 2013), on est encore loin des 90 000 avant le printemps arabe. Face à une demande en berne, Fram tient à maintenir ses prix tout en travaillant sur ces offres hors saison. Au final, le groupe accuse un exercice 2012 en repli de 10 % et des pertes qui avoisinent les 20 M€.

Renflouer les caisses

Le redressement du groupe passe aussi par une bouffée d'oxygène financière. Georges Colson a repris la présidence du directoire de Fram en octobre dernier pour négocier le premier plan social du voyagiste depuis sa création en 1949. Il devait aussi, et surtout, trouver des fonds pour renflouer les caisses du groupe. Il déclarait alors avoir besoin de 5 M€ à court terme pour pallier un manque de liquidité et de 10 M€ à moyen terme.

Dans un communiqué, le directoire a annoncé "la signature d'un accord financier avec un pool bancaire conjuguée à l'implication pacifiée des actionnaires". Les deux principaux actionnaires, Georges Colson et sa demi soeur, Marie-Christine Chaubet, qui détiennent chacun 40 % du capital et qui ne communiquaient plus que par avocat et médias interposés, ont accepté d'enterrer la hache de guerre. En contrepartie de ce prêt crucial pour l'avenir du groupe, ils ont accepté de renoncer à toutes fonctions opérationnelles. Georges Colson lâcherait donc les commandes du groupe et siégerait au conseil de surveillance avec sa demi-soeur. "La gouvernance du groupe doit être remaniée en profondeur dans les prochaines semaines, avec notamment pour mission de poursuivre et accélérer la restructuration nécessaire à toute société dont l'histoire dure depuis soixante ans", ajoute le voyagiste.


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Publié par Pascale CARBILLET



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