Il a énuméré les difficultés que les hôteliers rencontreraient sans classement, citant l'absence de référencement auprès des offices de tourisme, la baisse de valeur du fond de commerce, etc.
Le contexte économique plaide en faveur de la nouvelle classification. "Nous ne sommes pas dans les Alpes avec des étoiles Michelin au bas des pistes. Notre département est privé d'un fort potentiel économique. On voit des friches hôtelières se développer", a souligné Jean-Marie Attard.
Clientèle modeste
"Notre clientèle est modeste. On ne peut pas augmenter les prix. Or, les contraintes sont de plus en plus importantes, de plus en plus onéreuses. Nous avons l'impression d'avoir le couteau sous la gorge. On a perdu 60 % de notre capacité d'accueil en trente ans", a-t-il ajouté.
L'hôtellerie indépendante a enregistré en 2010 un chiffre d'affaires de 225 M€, soit près du tiers de celui de l'ensemble de l'activité touristique du département, comme l'a souligné François-Xavier Brunet, le président de la CCI. Jean-Marie Attard a relevé "la difficulté à fidéliser les saisonniers dans le département même si les salaires sont en moyenne 30 % au dessus du smic".
Arrêter la surenchère
La situation géographique liée à la montagne accroit les difficultés en matière d'accessibilité. L'Umih 65 préconise que "dans un périmètre donné, un établissement soit à même de recevoir un grand nombre de personnes handicapées pour compenser les difficultés rencontrées dans les autres établissements".
"Il faut arrêter la surenchère de l'accessibilité, le lobbying de certaines associations qui met en danger la vie de nos établissements par des mesures trop restrictives", a souligné Jean-Marie Attard.
Publié par Bernard DEGIOANNI