Le syndicat des hôteliers-restaurateurs du Cantal, aujourd'hui Umih 15, a vu le jour en 1913. Pour fêter cet anniversaire, l'actuel président Thierry Perbet avait invité 260 invités à Aurillac, dont le vice-président de l'Umih, Hervé Becam, organisé un concours pour six apprentis et un repas de gala. "[Ce centenaire] est unique pour notre mouvement", a tenu à souligner Hervé Bécam, qui a tenu a rappeler les combats actuels du syndicat. Le premier est de repositionner les professionnels face aux taux de commissions des agences de réservation en ligne : "Ils sont excessifs et mettent en danger nos professions. Aujourd'hui, les hôtels ; demain les restaurants." Seconde action en cours : la demande faite au Premier Ministre de ne pas augmenter la TVA au 1er janvier prochain. En contrepartie, les restaurateurs renonceraient au crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi.
Des panneaux d'affichage retraçaient les différents combats des professionnels : lutte pour la baisse de la TVA - "quinze ans de bataille" -, contre les prix bloqués dans les années 1975-1980, rénovation du parc hôtelier et obligation d'affichage des prix dans les années 1960. "Aux débuts [de ce syndicat], il y avait un besoin de reconnaissance de nos métiers et de mise en ordre. Maintenant, il y a beaucoup plus de réglementation. Trop même, qui est contraignante et qui s'empile."
Syndicat des limonadiers, hôteliers et restaurateurs d'Aurillac et du département du Cantal lors de sa création, avec 56 adhérents, l'organisation a compté jusqu'à 1 800 membres en 1946, pour atteindre 600 dans les années 1980, et 300 actuellement. Autre caractéristique : il n'y a eu que neuf présidents en un siècle.
Les Six Marmitons du Cantal
Cet anniversaire a été l'occasion de relancer un concours pour les apprentis, le tournoi des six marmitons du Cantal. Six jeunes ont été associés à six produits emblématiques de la région : cantal jeune, saint-nectaire fermier, liqueur de gentiane, lentilles blondes de Saint-Flour, jambon sec et viande de salers label rouge. Des représentants des filières étaient commis d'un jour pour épauler les futurs chefs. En trois heures, les binômes devaient réaliser une mise en bouche et un plat. À la tête du jury, le double étoilé Michelin et Bocuse d'or Serge Vieira, secondé le président des Toques d'Auvergne, également étoilé, Louis-Bernard Puech.
"Nous avons voulu marier une entreprise agroalimentaire locale avec les chefs, et faire travailler nos produits par les jeunes", a expliqué Thierry Perbet. Amélie Redondin, de l'hôtel le Baillage à Salers, a remporté le tournoi des Six Marmitons, aidée par le boucher Christian Lajarrige. La gagnante a remporté un stage de deux semaines chez Serge Vieira.
Publié par Pierre BOYER