Créé en 1980 - c'est le plus ancien concours de ce type -, il se tient en alternance en France et en Belgique. L'année prochaine, il aura lieu au lycée Ile Jeanty de Dunkerque.
Limité à vingt-quatre participants, il n'en a enregistré cette année que neuf, dont seulement trois Français."Il faut bien reconnaître qu'il y a un manque d'implication des établissements français, pointe Guy De Swarte, président du concours. Les élèves belges sont eux très investis et motivés." Le concours est pourtant doté par de nombreux sponsors (notamment les champagnes Ayala) et constitue une bonne préparation aux examens de fin d'année.
Valoriser les métiers de la salle
Mais comme le rappelle Guy De Swarte, les métiers de la salle ne sont pas encore assez valorisés en France. Enseignant au lycée Michel Servet, il observe ainsi dans sa classe que très peu de jeunes sont motivés par la salle. "Ils veulent tous être Top chef", commente-t-il. Question d'image, selon lui. "Il faut reconsidérer le métier. Le serveur n'est pas un preneur de commande, c'est un vendeur. Il crée du chiffre d'affaires, en sachant proposer par exemple un apéritif ou un dessert", explique-t-il.
Les candidats ont passé sept épreuves : un QCM, un test de connaissance de produits, une découpe de poulet rôti, le service du vin, la présentation et la connaissance de fromages AOC, la prise de commande et un oral sur les vins avec la présentation d'une bouteille choisie à l'aveugle.
Le trophée a été remporté par Barthélémy Deutsch (Namur Citadelle), suivi par Julie Nullens (Spa) et Casimir Geoffrey (Michel Servet, Lille).
Le gagnant participait pour la première fois à un concours de ce type. Il ne compte pas s'arrêter en si bon chemin et se voit déjà à la tête de son propre établissement. Serveur vendeur, mais aussi entrepreneur… voilà qui pourrait peut-être susciter des vocations.
Publié par Marie-Laure Fréchet