Sylvie et Jean-François Faveira ont ouvert le 1er
avril leur établissement de restauration rapide à la Chambre d'amour à Anglet,
à deux pas de la plage. Les locaux les connaissent déjà : ils ont tenu
pendant dix-neuf ans le restaurant gastronomique La Fleur de sel (2
étoiles Michelin). Le restaurant fonctionnait bien, mais ils ont fini par
jeter l'éponge face à la difficulté de trouver du personnel compétent, et usés
moralement.
Jean-François Faveira, 55 ans, se sentait tenu en otage en cuisine et
voulait s'échapper du stress des services. Ils pensent à adopter un autre
concept qui leur permettrait de ne pas être tributaires de quelqu'un. "Tout
s'est fait très vite. Nous n'avons pas vendu les locaux de la Fleur de sel car notre habitation s'y trouve. Nous avons racheté le fond de
commerce d'un restaurant à tendance asiatique, et réutilisons notre ancien
matériel. Les clients appréciaient, nous avons donc gardé cette spécialité qui
nous différencie de la concurrence alentour, et nous nous sommes formés à la
cuisine asiatique", explique Sylvie.
Repartir de zéro
Bo buns, burgers au wok de légumes et marinade, et plats
préparés en bocaux, à consommer sur place ou à emporter (plats basques,
végétariens, épaule d'agneau basse température à l'orientale, fricassée de
queue de lotte…). "En entrée, j'ai mis en place des tapas à 2 €. Cela se
vend mieux que nos précédentes entrées classiques à 4 €. Je voulais
continuer à faire une cuisine qui a du goût, à un prix accessible. Nous nous
sommes positionnés par rapport au montant du titre-restaurant", précise
Jean-François.
Le restaurant (20 places en intérieur et 30 en terrasse) réalise
un ticket moyen de 12 €, et sera ouvert à l'année. Sur ce nouvel emplacement, la
clientèle est très différente de celle de La Fleur de sel. Les habitués ont néanmoins suivi, et le couple espère fidéliser des clients du midi pendant
l'hiver. "Nous sommes moins stressés. Je prépare en amont les bocaux, et
nous avons instauré un système de bipper. Par contre, nous ne pensions pas que le
changement serait aussi difficile. L'amplitude horaire est importante :
nous enchaînons toute la journée ! Nous avons perdu en qualité de vie,
mais c'est encore le début. Heureusement que nous sommes solides à deux", conclut Jean-François FAveira.
Publié par
Laetitia Bonnet Mundschau