Concrètement, cela se traduit par deux types de contrôles mis en oeuvre par les services de la DGCCRF (direction générale de la consommation et de la répression des fraudes) :
- Des contrôles ciblés, programmés sur toute l'année 2013 sur l'ensemble des circuits de commercialisation ;
- Les contrôles visant, d'une part, à s'assurer de la réalité des retraits des produits concernés par le circuit « Spanghero », et d'autre part, à prélever de manière aléatoire des produits préparés à base de boeuf en dehors de ce circuit de commercialisation.
Depuis le 14 février, ce sont près de 4 000 visites qui ont été effectuées par ces services de l'État afin de vérifier que tous les plats litigieux ont été retirés du marché. En outre, près d'une quarantaine de prélèvements pour test ADN ont été opérés. Les analyses sont en cours.
Améliorer et garantir la qualité et la traçabilité des plats cuisinés
Outre le renforcement des contrôles de la DGCCRF, le Gouvernement s'est mobilisé avec les professionnels de la filière viande pour améliorer et garantir la qualité et la traçabilité des plats cuisinés à base de viande. Tous les professionnels de la filière viande, de l'amont agricole à la distribution en passant par le commerce de détails et de l'artisanat alimentaire, mais aussi les coopératives agricoles et les industries alimentaires ont été reçus par Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, Benoît Hamon, et Guillaume Garot ministre en charge de l'Agroalimentaire. À cette occasion, ils ont convenu de l'importance d'accélérer l'application de la réglementation sur l'étiquetage et l'information du consommateur sur l'origine des viandes. Il n'y a pour l'instant aucune obligation réglementaire de mentionner l'origine de la viande utilisée dans les plats cuisinés. Les ministres ont réaffirmé la volonté de la France de porter le sujet à Bruxelles.
Les professionnels, pour leur part, se sont engagés à mettre en place des démarches volontaires.
Pour renforcer la transparence et l'information du consommateur, ils se sont engagés à mentionner sur l'étiquetage, l'origine de la viande tout le long de la filière viande jusqu'aux produits transformés. Les professionnels se sont aussi engagés à faire la promotion de la VBF (viandes bovine française), VPF (viande porcine française) et de la volaille de France dans les plats cuisinés. Findus, une des premières sociétés impliquées dans le scandale de la viande de cheval, a d'ailleurs déjà entamé les démarches pour que ses produits soient cuisinés exclusivement avec de la viande bovine française, c'est-à-dire de la viande de boeuf né, élevé et abattu en France.
L'objectif est d'améliorer les garanties en matière de traçabilité grâce à l'élaboration d'une charte permettant de prévenir les fraudes et garantir la qualité des produits. Ce qui se traduit déjà par un renforcement des contrôles internes et des audits de qualité, et devrait conduire à un développement des certifications par des tiers. C'est dans ce contexte que l'entreprise William Saurin, opérant sous licence pour la société Panzani, a constaté la présence de viande de cheval dans sa production de raviolis. Les agents de la DGCCRF enquêtent sur cette nouvelle affaire de substitution de viande de cheval à la place de viande de boeuf.
Les professionnels s'engagent aussi à améliorer les standards de qualité pour la viande utilisée dans les plats cuisinés.
Publié par Pascale CARBILLET