L'établissement ressemble à un immense entrepôt, avec un jardin sur l'arrière. Côté rue, Pierre-André Cotte a fait un magasin de meubles et décoration, sur 350 m². L'arrière propose un restaurant, avec cuisine et laboratoire sur 80 m² à l'étage. Spoon dispose d'une cinquantaine de couverts en salle, plus une vingtaine sous la véranda et une trentaine en terrasse. "Il y a un glissement selon les saisons. Aux beaux jours, les clients désertent la salle pour aller en terrasse. Seule la véranda fonctionne toute l'année. Chauffée, sa température ne descend pas au-dessous de 18 °C."
Le restaurant est ouvert le midi, du lundi au samedi, et les vendredis et samedis soir. "Nous proposons un menu unique avec deux entrées, deux plats et deux desserts, à 26 € le midi et 32 € le soir, plus la carte."
La clientèle étant majoritairement féminine, Spoon cherche désormais à attirer les hommes, avec des offres gourmandes. Pierre-André Cotte et son chef, Frédéric Pinto, tablent sur les plats canaille : ris de veau, gigot de 7 heures, côte de boeuf... L'approvisionnement est fait auprès d'artisans reconnus, le plus souvent en bio ou en culture raisonnée. Une partie de la viande provient de deux bouchers du centre-ville, l'autre d'un éleveur qui limite sa production aux bêtes qu'il peut nourrir avec les céréales de ses terres. Pierre-André Cotte est en contact avec un agriculteur spécialisé en blés anciens et qui vient de racheter une boulangerie à Vic-le-Comte. Côté vin, un caviste s'occupe de sa carte. "Nous évitons les coefficients trop élevés pour rendre accessibles les bouteilles qui se marient avec la cuisine proposée. Nous proposons une cuisine de souvenirs. Notre but est que les gens retrouvent ce que préparaient leur mère, leur tante ou leur grand-mère …".
Repris en janvier 2016, le magasin restaurant a ouvert en mai après travaux. "Le restaurant est meublé et décoré avec des éléments du magasin, donc tout est à vendre." Pierre André Cotte se partage entre ses deux activités. Au final, le restaurant génère plus de chiffre d'affaires que la partie mobilier-décoration.
Publié par Pierre BOYER