Sacré en 2022 chef de l’année aux Lauriers de la gastronomie québécoise, meilleur nouveau restaurant et meilleur plat par le magazine En Route et une mention dans le Canada’s 100 best… son palmarès est impressionnant. Pourtant, Simon Mathys dégage quelque chose d’humble, à l’image de son restaurant le Mastard - mot d’ancien français qui signifie “individu grand et costaud”. Pas de nappe blanche, ni de toque, mais une décoration sobre, avec de grands tableaux modernes et une playlist pop/soul alternative, raccord avec l’esprit de la cuisine. Un menu en cinq services, préparé avec ce qui est disponible sur le moment, selon l’inspiration du chef. Pour lui, “la cuisine québécoise, c’est une cuisine de produits”. L’une de ses lignes directrices ce sont les ingrédients de son terroir comme le Louis d’or (un fromage fermier au lait cru rappelant le comté), les champignons maïtake ou les lentilles beluga de Gaspésie.
“Raconter une histoire”
Originaire de Montréal, Simon Mathys fait partie de cette nouvelle génération de chefs consciente des enjeux environnementaux et sociaux de l’époque. “La clientèle cherche de plus en plus la naturalité”, explique-t-il, et c’est précisément cette quête de simplicité et d’authenticité qui inspire son approche en cuisine. Ses plats mettent en valeur les produits locaux, dont le chef cherche à valoriser la diversité. Avec créativité et respect du travail de chacun, fermier, fromager, mais aussi service en salle. “Chaque assiette doit raconter une histoire”, confie-t-il.
La cuisine de Simon Mathys fusionne traditions culinaires québécoises et techniques anciennes comme la cuisson à la braise et la modernité dans son approche très végétale. Il y a quelque chose d’artistique dans ses assiettes, comme dans son approche en continuelle évolution.
Publié par Tiana Salles