Considération et évolution
Ce que Sarah Sendra observe chez les plus jeunes, c'est cette volonté de tout contrôler, leur image comprise, de s'extérioriser et de se faire entendre, mais de ne pas subir. L'étoile ne suffit plus à trouver des collaborateurs de qualité, "il faut les séduire, être tendance. Ils ont besoin de happenings, de challenges, ils aiment les titres honorifiques et veulent un statut, mais sans les responsabilités". Sarah Sendra explique comment elle fait évoluer son management : "Pour éviter le rapport frontal, je mets en place des protocoles fermes et une forme d'intransigeance et je les laisse plus s'autogérer. Et puis parfois, on boit un verre ensemble, on participe à leur vie sociale." L'écoute et la mise en valeur, "ça donne de bons résultats" affirme-t-elle. Attachée au métier de restaurateur comme "formateur qui donne son savoir", Sarah Sendra n'aime rien tant que voir les jeunes évoluer. "Un sommelier est entré chez nous après un parcours de grandes maisons. Il avait des certitudes que je ne partageais pas, mais on a bien travaillé ensemble et quand un autre sommelier est entré, j'ai été touchée de l'entendre transmettre à son successeur ce qu'il avait appris chez nous et dont il semblait convaincu." La restauratrice prône également la culture et l'interaction, qui s'intègrent dans l'évolution de la restauration. "La bistronomie par exemple demande une certaine polyvalence en salle et de s'intéresser à l'assiette comme au vin. Si l'on a un peu de connaissances autour du café, du thé, du vin, on peut avoir un dialogue, c'est enrichissant."
Publié par Caroline MIGNOT
lundi 18 avril 2016
lundi 18 avril 2016
lundi 18 avril 2016