S’il y a un motif commun pour lequel Joséphine Canchel, Yann Bouvignies et Stéphanie Raimbault sont respectivement partis travailler à Londres, c’est bien l’anglais. Tous trois installés dans la capitale anglaise depuis plusieurs années, ils ont chacun choisi Londres dans l’optique d’améliorer leur connaissance de la langue. “L’anglais est indispensable pour travailler dans l’hôtellerie”, confirme ainsi Joséphine Canchel, 28 ans, responsable marketing et communication du nouvel hôtel Westin London City. Arrivée à Londres juste après ses études, elle s’est jetée aussitôt dans le grand bain. “Les débuts n’ont pas été simples, car j’étais un peu bloquée avec l’anglais. Mais les choses se sont mises en place progressivement. À terme, je me suis rendue compte que j’en étais capable”, confie la jeune femme. Même son de cloche pour Yann Bouvignies, chef barman au Scarfes Bar, au palace Rosewood London. Installé à Londres depuis sept ans, il y est venu en premier lieu “pour perfectionner [s]on anglais, et le parler avec un standard élevé. Sur ce point, travailler dans un hôtel haut de gamme est tout indiqué, car le niveau d’expression attendu par la clientèle est très exigeant”, relève-t-il.
Une destination ultra dynamique
Quant à Stéphanie Raimbault, manager générale du restaurant La Dame de Pic au Four Seasons Ten Trinity Square, elle confie être venue elle aussi à Londres une première fois à 18 ans “pour apprendre l’anglais, avant d’intégrer l’école hôtelière”. Puis de nuancer légèrement : “En termes d’immersion linguistique totale, on peut toutefois trouver mieux que Londres” ; où la forte présence de Français dans les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration peut parfois freiner un plongeon linguistique complet.
Outre l’intérêt linguistique, la destination attire les étrangers pour son côté vibrant et à la pointe des tendances. “J’ai choisi Londres pour sa scène du bar avant-gardiste. En tant que barman, Londres est une destination inévitable”, explique Yann Bouvignies. De son côté, Stéphanie Rimbault témoigne de même : “Je cherchais un lieu qui soit en plein essor. Or Londres est un hub des tendances : on y voit beaucoup de concepts différents. C’est vraiment l’élite de ce qui se fait en Europe.”
De nombreux avantages
“Ce qui est bien à Londres, c’est que l’employeur ne regarde pas l’âge, mais la motivation des candidats. Il y a plus d’opportunités ici pour les jeunes”, note Joséphine Canchel. “Le marché londonien est très compétitif, difficile, mais on y est mieux payé qu’en France, ce qui compense le coût de la vie qui y est aussi beaucoup plus élevé”, constate-t-elle. Côté logement, elle précise que “trouver un appartement à Londres est beaucoup moins compliqué qu’à Paris, mais vu les prix, il faut envisager la colocation”, une pratique assez répandue. Pour Stéphanie Rimbault, si “déménager dans ce type de capitale immense est toujours effrayant, tout peut heureusement se faire très rapidement. Trouver un logement, même temporaire, et un travail” se font assez vite à Londres, indique-t-elle.
Quant à Yann Bouvignies, qui recommande chaudement de venir y travailler, il ajoute que “c’est une très bonne expérience de vie, et vraiment à côté de la France”, qui plus est. Et pour ceux qui souhaiteraient ensuite retourner dans l’Hexagone, leur CV se trouverait dopé par leur passage à Londres : “Cette ville, c’est comme un label de qualité, une valeur sûre”, dit-il. Enfin, concernant l’aspect concret des choses, il ajoute que “certaines sociétés paient leurs employés à la semaine : c’est très pratique pour ceux qui s’installent. Ça simplifie leur arrivée dans un nouveau pays.”
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Publié par Anastasia CHELINI