À ce moment-là, Marseille était capitale européenne de la culture. On ne connaissait pas trop la ville, mais on s'est dit qu'on devait développer un point de vente là-bas. J'ai intégré la pépinière Marseille Innovation pour me faire un réseau et, le hasard faisant bien les choses, je suis passé devant une zone en travaux, le futur centre commercial Les Terrasses du port. J'ai appelé le siège du groupe Hammerson, à la tête du projet. Nous avons été reçus à Paris quinze jours plus tard. J'ai présenté le concept, et Laurent a préparé les croque-monsieur en direct. L'audace a payé ! Nous avons fait beaucoup de travaux nous-mêmes et, en juin 2014, nous avons ouvert notre premier point de vente - une excellente vitrine pour la suite !
Pour ce local de 30 m², livré brut de béton, on avait besoin de 130 000 €. Nous avons obtenu 60 000 € environ en prêts sur l'honneur à taux zéro, et le reste en emprunt bancaire. Les banques n'aiment pas trop parier sur la restauration rapide, mais notre force, c'était d'avoir notre food-truck, des prêts sur l'honneur et cet emplacement. Les Terrasses du port ont crédibilisé notre concept.
"Un coaching bienveillant"
En avril 2016, nous avons inauguré notre première franchise. Une amie, convaincue par le potentiel de Square Maker, s'est lancée dans le centre commercial L'Avenue 83, à La-Valette-du-Var. Les premières redevances et la vente du food-truck nous ont permis d'avoir un petit apport et de retourner voir les banques. Notre objectif était de créer un nouveau point de vente à Aix-en-Provence. Le local, situé dans une rue très passante, nécessitait 200 000 € pour le droit au bail et le réaménagement. Cela a été plus dur qu'au début, car nous n'étions pas encore rentables : ça a été un combat de huit mois pour obtenir des financements, je suis allé voir sept banques, j'ai fait des recours… Finalement, nous avons ouvert en août 2016 cette boutique que nous avons rénovée nous-mêmes.
Trois mois plus tard, Square Maker s'est implanté dans une galerie commerciale à Bourges, en partenariat avec Carmila, la foncière de Carrefour. En fait, leur directeur général était passé aux Terrasses du port et avait aimé notre concept. Nos croque-monsieur de qualité avec des produits frais et notre clientèle familiale, à 70 % féminine, correspondent bien à leur cible. La foncière nous a proposé une rencontre à Paris, puis un local à Bourges. Mais le dossier n'est pas passé auprès des banques. Carmila nous a alors accordé une avance travaux-bailleur : ils nous prêtent de l'argent et on les rembourse sur l'activité du point de vente. En 2017, ce partenariat s'est poursuivi avec l'ouverture de deux enseignes à Toulouse, dans les galeries Carrefour Purpan et Carrefour Labège. Un point de vente est prévu pour le 20 juillet au Centre commercial Place d'Arc à Orléans, un autre d'ici la fin de l'année à Pau…
Ce partenariat représente beaucoup de travail – on a aujourd'hui six points de vente et 25 salariés -, mais c'est aussi une sorte de coaching bienveillant. On discute ensemble du plan marketing à chaque ouverture : c'est un regard extérieur opportun quand on a la tête dans le guidon !"
Publié par Violaine BRISSART
vendredi 21 juillet 2017
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lundi 31 juillet 2017
vendredi 21 juillet 2017