Au début de l’aventure Gueuleton, devenue aujourd’hui une marque regroupant 22 restaurants et bars à vins, un service traiteur, une distillerie de gin dans le Gers, une web série, une émission TV, un magazine trimestriel et même une agence de voyages pour des “séjours bons vivants”, il y avait un bar-apéro. Celui d’Agen ouvert en 2013 : “On l’a développé sans trop savoir où on allait, on a démarré par ce bar à charcuteries parce qu’on avait envie de promouvoir les bons produits du Sud-Ouest”, admet Vincent Bernard-Comparat, diplômé de l’école hôtelière de Talence et fondateur de l’enseigne Gueleuton avec Arthur Edange.
Deux ans plus tard, les deux trentenaires se sont ensuite mis en scène dans leur web série diffusée sur les réseaux sociaux, puis tout s’est enchaîné. Ils sont aujourd’hui suivis par un million et demi de followers. “Il est vrai que la communication c’est notre vitrine, elle représente notre première activité en matière de temps de travail. Mais les restaurants et le service traiteur au feu de bois sont bien la première source de nos recettes”, précise Vincent Bernard-Comparat.
Plats à partager et emplacements stratégiques
Une marque qui a permis aux restaurants et bars à vins de croitre, une cuisine désormais axée sur des plats à partager. Cette année, les deux compères viennent d’affilier pas moins de quatre établissements : une cave à vins à Montlouis-sur-Loire et les restaurants de Toulon, Bayonne et Arcachon. À chaque fois à des emplacements stratégiques, avec une décoration calquée sur le style Gueuleton faite de belles pierres et “des lieux classes comme l’ancien couvent à Toulon ou une ancienne maison arcachonnaise”.
Chaque restaurant affilié répond à un cahier de charges précis, avec une carte élaborée autour de la viande vendue au kilo et de produits régionaux, avec au minimum 200 références de vins. “Chaque Gueuleton s’adapte à son terroir pour la carte, le chef est indépendant dans sa créativité tant que cela reste dans le thème.” Les restaurants reversent ensuite aux deux fondateurs 4 % de leur chiffre d’affaires, sachant que la capacité tourne entre 50 et 100 couverts pour un panier moyen de 55 €. “Nous comptons aujourd’hui 10 à 15 personnels par restaurant, soit 300 personnes affiliées au total.”
Des centaines de sollicitations chaque année
Des chiffres qui garnissent au fil des mois la marque Gueuleton. “On ne court pas derrière les projets mais on répond aux bons porteurs de projets, souligne Vincent Bernard-Comparat qui fait face à des centaines de sollicitations chaque année. Le but est d’ouvrir des restaurants avec des gens passionnés, on va chercher des projets uniques.” Avec quelle ambition ? “Nous voulons doubler au maximum le nombre de restaurants en France et exporter le concept.” Sont annoncées cette année des ouvertures à Paris, dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés, à Rennes puis Bruxelles. Avec en ligne de mire, le Québec, “d’ici un ou deux ans”.
Publié par Aurélie DUNOUAU