Pour le monde de la nuit, le Réveillon ne paie plus

Millau (12) Ce fut longtemps l'une des plus belles soirées pour les restaurateurs, cafetiers et patrons de discothèque, mais depuis une dizaine d'années, le Jour de l'an se célèbre surtout dans les lieux privés, au grand désarroi de la profession.

Publié le 13 janvier 2016 à 18:00
"Chez nous tout est interdit : boire, fumer à l'intérieur, faire du bruit alors qu'une soirée techno sauvage au milieu d'un champ n'aura aucune contrainte", clame Serge Gaillard, gérant d'un important complexe (restaurant de 200 couverts, hôtel de 33 chambres, bowling, salle de jeux et de billard, bar de 17 mètres de long…) à Millau, dans l'Aveyron. "Aujourd'hui, dans la commune, il y a plus de chambres chez les particuliers que dans les hôtels. Trois ont fermé en six ans. Pour le 31 décembre, je ne travaille désormais plus que sur réservation pour ne plus accueillir une clientèle en perdition, alcoolisée et en colère car elle a été repoussée ailleurs. La réservation permet aussi de calibrer des coûts qui ont explosé : personnel, taxes, matières premières... Nous avons adapté notre offre en retirant un plat du menu, des produits comme la langouste, le champagne à volonté, le feu d'artifice. On ferme à 5 heures au lieu de 7 heures autrefois", regrette l'entrepreneur, qui est aussi vice-président de l'Umih de l'Aveyron et responsable national des bowlings pour le syndicat.

Les temps ont changé, les clients aussi

"En 1994, huit établissements faisaient danser les gens à Millau. Aujourd'hui il y en a deux. Le lien social se délite. Les jeunes se disent bonjour avant de replonger dans leur portable. Ils sont plus individualistes. Ceux qui viennent sont souvent alcoolisés à la porte. Je ne peux pas rivaliser avec mes bouteilles à 80 € alors qu'ils trouvent les mêmes en face, au supermarché, à 20 €. Ils oublient le service que nous apportons : musique - donc Sacem -, chauffage, glaçons et verres, sécurité et vidéosurveillance... Les jeunes ne conçoivent plus une soirée sans ivresse ou stupéfiants. Nos clients sont aujourd'hui des quadras alors qu'ils avaient entre 25 et 40 ans au début du millénaire", tente d'analyser Serge Gaillard qui espère un meilleur réveillon en 2017 : "Cette année, les gens n'avaient pas envie de faire la fête."

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Publié par Francois PONT



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