S. L. : Depuis quatre ans, nous avons effectivement mis en place une opération de récupération des produits non consommés à l'occasion du Tournoi de Roland Garros. Nous servons près de 5000 couverts/jour. Même si nous demandons aux clients de confirmer leur commande la veille et si nous ajustons les commandes aux besoins, il y a toujours des produits non consommés et notamment le pain. Lorsqu'il fait chaud ou quand y a davantage de femmes, le pain est ce qui reste en plus grande quantité. Potel et Chabot est implanté sur plusieurs sites et nous avons demandé à nos maîtres d'hôtel de réunir les pains non servis (ce sont des pains individuels) dans de grandes corbeilles par zone de service. Tous les pains sont ensuite rassemblés à trois ou quatre endroits dédiés et vers 16 heures des membres de l'association La Mie de Pain viennent les récupérer.
En 2013, vous êtes passé à la vitesse supérieure…
S. L. : La nouvelle dynamique, c'est le pacte et cette collaboration avec la société Eqosphere. Lors de l'édition 2013 de Roland Garros, Potel et Chabot a répondu à l'appel de la Mairie de Paris pour mener un projet de plus grande envergure, permettant de mettre en lien plusieurs associations. 2200 personnes ont ainsi pu bénéficier de cette revalorisation des surplus. Ecosphere est une plateforme qui met en relation les entreprises et les réseaux associatifs et cela dans des délais très rapides. Le problème de fond dans la revalorisation des surplus, c'est la logistique. Il y a d'un coté la fragilité de produits et de l'autre l'aspect pratique. Il faut, pour récupérer les produits, une camionnette et quelqu'un pour la conduire. Il faut que les produits soient bons, biens conservés et une mise en contact rapide avec les bénéficiaires.
Ce partenariat est désormais en place au-delà de Roland Garros.
S. L. : Nous avons établi aujourd'hui cinq familles de produits : le pain, les viennoiseries, le fromage, les fruits et les petits fours secs comme les sablés. Chaque produit est assorti à un code barre. Lorsque la réception se termine, une personne de l'équipe scanne les codes à partir de son téléphone et rentre les quantités disponibles. Ces informations sont immédiatement relayer par Eqosphere. En un quart d'heure, plusieurs associations sont prévenues et la collecte peut avoir lieu. Nous possédons, comme vous le savez, des pavillons, qui sont des lieux fixes à partir desquels il est plus possible d'organiser des collectes régulières. Les associations savent où et comment récupérer les produits. Aujourd'hui, c'est opérationnel mais nous devons encore étendre le principe à l'ensemble de nos équipes et des pavillons. Nous devons former nos responsables au principe et les équiper en matériel. Cette action solidaire ne peut réussir que si tout le monde est concerné et comprend l'enjeu.
Publié par Sylvie SOUBES