« Symboliquement, se retrouver au Parc Floral, au coeur de la nature, c’était rappeler le lien essentiel entre les différents intervenants que l’on fait venir sur le festival et la nature. Cela permet aussi de retrouver la dimension de festival, festif et estival. Donc on a changé les dates pour le mois de septembre afin de proposer une vraie parenthèse où l’on puisse prendre le temps. Le Parc Floral se prête à pleins d’expérimentations. Il est notre nouveau terrain de jeu », dit Romain Raimbault, directeur d’Omnivore, ayant succédé à Luc Dubanchet et à sa demande, lorsque le fondateur du festival est devenu directeur des marques de la division Food Service de GL Events, organisateur du salon.
Le nouveau terrain de jeu présente l’avantage de l’espace intérieur et extérieur. Ainsi, la grande scène où se produisent les chefs et les scènes grand angle pour les débats, artisan, cocktails, ont été complétées par une scène outdoor avec des interviews devant un auditoire ravi composé le week-end du grand public et lundi-mardi des professionnels. La grande nouveauté, c’est que le Parc Floral permet de boire et de manger sur place, à l’extérieur ou dans le grand food court. « Les chefs ne sont pas seulement dans la démonstration ou le récit, ils cuisinent et ont un rapport direct avec le visiteur. Il y a eu comme sur les scènes une programmation pour la partie food court. Chaque jour, on a différents chefs et différents trucks. », souligne Romain Raimbault, heureux de l’accueil de ces nouveautés pour la 15ème édition d’Omnivore.
Omnivore a présenté son nouveau foodbook (en librairie dans quelques jours ou sur le site Omnivore.com), mais il n’est pas accompagné du guide des tables coups de cœur pour cause de covid-19. « Par honnêteté intellectuelle, car nous n’avons pas pu effectuer le travail de terrain nécessaire ». Il n’y a donc pas eu de prix pour les chefs cette année faute de guide, mais l’équipe d’Omnivore a rendu un « hommage global à tous ceux qui ont donné de leur temps, de leur énergie pour les autres » à l’image de Guillaume Gomez, chef de l’Elysée et l’opération Les Chefs avec les Soignants. « On a voulu saluer la générosité qu’on connaît de tous ces acteurs de la restauration ». Un vibrant hommage a aussi été rendu au journaliste Sébastien Demorand, disparu en janvier dernier, l’un des piliers du festival.
Outre ces nouveautés 2020, Omnivore prône l’ouverture et veut battre en brèche les préjugés : « Omnivore n’est pas un show. Il y a une grande scène avec des esprits très créatifs avec des cuisines singulières, mais il y a aussi du contenu pour chacun, du débat, du business et de multiples rencontres. C'est un événement ouvert à tous, mais il faut être animé d’une démarche, y mettre du sens. Le but ultime, c’est de transformer les habitudes alimentaires, faire prendre conscience à tous qu’à travers une alimentation réfléchie, on peut contribuer à changer la société et être en meilleure harmonie avec l’environnement et la planète, dit Romain Raimbault. On doit faire en sorte d’être rentable et responsable. C’est là-dessus que je veux insister pour les prochaines années. Que chacun se sente autoriser à venir et vienne apporter sa pierre ».
omnivore cuisine #responsable#
Publié par Nadine LEMOINE