Il y avait foule dans les rues nantaises le 27 septembre dernier. Et pour cause : une cinquantaine de restaurants participaient à la première Nuit des Tables de Nantes (Loire-Atlantique). Ce voyage culinaire dans une sélection des meilleurs établissements de la ville, dont la table étoilée Lulu Rouget, du chef Ludovic Pouzelgues, a permis aux gourmets et gourmands de déambuler d’adresse en adresse, à raison de 5 € le plat. Si les restaurateurs participants ont tous affiché complet, cet événement a malheureusement été terni par plusieurs accidents causés par des lampions (lire ci-dessous).
Cette soirée faisait partie des Tables de Nantes, véritable tribune dédiée à tout ce qui se mange et se boit, organisée du 25 au 29 septembre, à travers toute la ville. Au menu : “De la nourriture, de la cuisine, un marché d’une centaine de producteurs des Pays de la Loire, des rencontres et des débats”, résume Richard Baussay, chargé de la promotion culinaire du Voyage à Nantes. Sans oublier l’exposition Disgusting Food Museum, imaginée à Malmö, en Suède, avec 80 assiettes des aliments “les plus dégoûtants au monde” : l’occasion de surmonter ses appréhensions face à un fromage grouillant d’asticots ou autre pénis de taureau, mais aussi de découvrir histoires et anecdotes quant à l’évolution de l’alimentation. Le tout sous couvert d’une conférence inaugurale, avec les créateurs de l’exposition, Andreas Ahrens et Samuel West, mais aussi Gervaise Debucquet, enseignante-chercheuse à Audencia, qui a planché sur “l’imaginaire du dégoût”.
“L’élevage paysan façonne le paysage de nos vies”
“On a l’habitude d’emmener les cuisiniers à la rencontre des producteurs. Je le fais aussi avec le personnel en salle”, affirme le chef étoilé Éric Guérin (La Mare aux oiseaux, à Saint-Joachim). Présent à la table ronde intitulée “l’élevage paysan façonne le paysage (de nos vies)”, il a rappelé tout le bien qu’il pensait du boeuf de Brière : “Sa viande est d’une qualité exceptionnelle et elle vient de chez nous.” Parce que le local, la proximité, le raisonné et le raisonnable étaient au coeur des échanges durant ces cinq jours.
L’occasion aussi de présenter la dernière édition du guide Les Tables de Nantes. Gratuit, édité à 30 000 exemplaires et disponible sur le web, il recense les quelque 132 restaurants qui font référence à Nantes. “Les touristes s’en servent pour préparer leur venue dans la ville”, confie Richard Baussay. Si bien qu’il a été traduit en anglais et en espagnol sur internet.
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Publié par Anne EVEILLARD