C'est l'histoire de trois surfeurs partis goûter aux vagues de l'Asie du sud-est. Après un an et demi d'exploration, le trio décide d'importer le concept de warung (petit restaurant de plage ou de rue balinais) à Grenoble. Ainsi est né My little warung. Brice Dervaux, Thomas et Julien Sibellas retravaillent, en partenariat avec une chef vietnamienne, quelques recettes typiques. Au menu, une dizaine d'entrées et plats "100 % faits maison" : nems, porc au caramel confit à la vietnamienne, poulet balinais au curry vert coco, canard laqué sauce Hoi Sin du Mékong, bo bun (boeuf satay chaud sur vermicelles de riz), pad thaï (nouilles sautées thaïes)… Chaque mois, une nouveauté est proposée : banh mi (sandwich vietnamien), soupe pho (également vietnamienne) ou salade au poulet aigre-doux. Le ticket moyen est de 10 €. La décoration est réalisée par l'architecte Jérôme Reubrez. Lustres en vannerie et chaises dépareillées accueillent la clientèle (elle aussi hétérogène), et s'inspirent des warungs.
Un développement ambitieux
La première unité a ouvert en 2011 à Grenoble. D'ici la fin de l'année, l'enseigne vise une dizaine de points de vente en propre dans la ville, grâce à un modèle de distribution original. "Nous avons mis en place trois formats : les warungs, à la fois restaurant et cuisine centrale, seront situés en zone d'activité, les food-trucks dans les zones d'activité et les centres commerciaux, et les mini-warungs, de petite taille, dans les centres-villes. Sur ces deux derniers formats, on ne fait que de la remontée en température : trente plats sont servis à l'heure, d'où un faible besoin en personnel", explique Thomas Sibellas.
Un premier franchisé devrait ouvrir à Toulon dans deux mois, quatre autres d'ici la fin de l'année, et dix supplémentaires en 2015. "Le minimum de départ pour les franchisés est de deux points de vente avec une cuisine centrale et un apport de capital de 60 000 €. Le retour sur investissement se fait en moins de trois ans, et nous poussons les franchisés à faire jusqu'à sept ou dix ouvertures, en les accompagnant au maximum. Notre modèle permet en effet de minimiser le risque et d'optimiser la rentabilité", garantit Thomas Sibellas qui, pourtant, ne s'avoue "pas pressé par les ouvertures". "Nous choisissons uniquement des franchisés humainement proches de nous."
Publié par V. B.