Najat Vallaud-Belkacem a présenté la modernisation des métiers de l'Éducation nationale, une réforme articulée autour de 3 axes forts : l'ensemble des métiers évolue ; des mesures concrètes inscrites au budget de l'Éducation nationale ; éducation prioritaire : de nouveaux moyens pour exercer ses missions. "Pour que la refondation de l'École de la République réussisse, il était indispensable que tous les métiers de l'Éducation nationale soient repensés et que les missions des personnels correspondent à cette nouvelle ambition pour l'École. Pour cela, un chantier sans précédent a été ouvert en juillet 2013. Plus d'un an après, il trouve sa conclusion après un dialogue social riche et de grande qualité, qui a permis de moderniser les missions de tous les personnels et de mieux reconnaître certains métiers par l'amélioration des conditions d'exercice ou la revalorisation financière", a souligné la ministre.
Parmi les métiers qui évoluent, citons les chefs de travaux. Dans une conjoncture marquée par un taux d'emploi des jeunes nettement dégradé, en particulier pour les non diplômés, les voies technologique et professionnelle méritent d'être valorisées. Celles-ci ne doivent pas être un choix par défaut, car elles offrent de nombreuses perspectives de réussite et de qualification. Dans ce cadre, reconnaître la responsabilité pédagogique des chefs de travaux, comme organisateurs et coordonnateurs des enseignements technologiques et professionnels des lycées est une nécessité.
En tant que proches collaborateurs des chefs d'établissement, les chefs de travaux conseillent ces derniers pour l'organisation des enseignements, pour le choix, l'installation et l'utilisation des équipements pédagogiques. Ils interviennent également dans la construction des relations extérieures de l'établissement, notamment avec les entreprises. Ils jouent ainsi un rôle clé dans le rapprochement entre l'école et les entreprises. Afin de renforcer davantage la place que les chefs de travaux occupent dans les voies technologique et professionnelle des lycées, il convient, aujourd'hui, de valoriser leur engagement.
Les principales décisions :
➜ Reconnaître la responsabilité et le positionnement des chefs de travaux en remplaçant la dénomination actuelle par une nouvelle dénomination : « directeur délégué aux enseignements technologiques et professionnels ».
➜ Revaloriser, afin de reconnaître leur responsabilité, le régime indemnitaire des chefs de travaux via une augmentation de 2 600 € de l'indemnité de responsabilité pour chaque niveau d'attribution (sections de plus de 1 000 élèves, sections comprises entre 400 et 1 000 élèves et sections de moins de 400 élèves).
➜ En contrepartie, mettre fin aux mécanismes locaux de rémunération par les heures supplémentaires d'enseignement, dans un souci de transparence et d'équité.
➜ Améliorer les perspectives de carrière des chefs de travaux, via l'accessibilité à la fonction au nouveau grade à accès fonctionnel.
➜ Reconnaître la fonction d'assistant chef de travaux via la définition des missions relatives à cette fonction, dans une nouvelle circulaire.
Le budget 2015 :
Il permettra de financer la mise en place d'un régime indemnitaire harmonisé et fortement revalorisé en lieu et place de rémunérations en heures supplémentaires dont l'attribution peut manquer de transparence.