Le parcours de Kei Kobayashi parle de lui-même. Après un apprentissage dans des restaurants français de Nagano et Tokyo, il arrive en France chez Gilles Goujon, L'Auberge du Vieux Puits à Fontjoncouse (3 étoiles Michelin), suivront Serge Chenet, Le prieuré à Villeneuve-les-Avignon (1 étoile), Michel Husser, Le Cerf à Marlenheim (2 étoiles), puis Alain Ducasse au Plaza Athénée (3 étoiles). "Je veux tous les remercier. C'est important pour moi. Je veux aussi remercier mes équipes et mes fournisseurs. C'est la réussite d'une équipe !", dit le chef de 39 ans, qui a ouvert son restaurant parisien en 2011 et qui a décroché la première étoile l'année suivante.
Installé au centre de la capitale dans l'ancien restaurant de Gérard Besson, il a créé avec son épouse Chikako son écrin zen, aux tons gris argent, épuré et ponctué de touches raffinées (lustre et appliques Saint-Louis). Ils sont 11 en cuisine et 7 en salle pour une capacité de 28 couverts. Son credo ? Bousculer les codes et provoquer une expérience inédite dans le respect de la gastronomie française. Parmi ses plats signatures, le jardin de légumes croquants (avec saumon fumé, mousse de roquette, émulsion de citron, vinaigrette de tomates et crumble d'olives noires) ou le bar de ligne rôti sur ses écailles.
"Il faut toujours chercher à faire mieux, sinon la qualité finit par baisser. Je vais continuer à chercher à passer à l'étape supérieure, celle peut-être plus spectaculaire avec un univers très puissant où le client est totalement en extase", explique le chef qui n'en oublie pas les contingences financières. "Je suis un peu connu au Japon, mais il faut que j'affirme mon image en France, d'où ma participation à Taste of Paris ou ma collaboration avec Sushi Shop. C'est primordial aujourd'hui pour attirer une nouvelle clientèle". Le chef est un chef d'entreprise.
Publié par Nadine LEMOINE