Michelin 2015 : Place aux accords mets et vins chez Garance

Guillaume Iskandar a décidé, en s'associant avec un sommelier, d'accorder sa carte en fonction de ses crus.

Publié le 01 avril 2015 à 18:53
Univers dépouillé, matériaux bruts (béton ciré, inox, bois…) et cuisine ouverte. Garance, c'est une atmosphère à l'image des plats préparés par Guillaume Iskandar. À tout juste 30 ans et après avoir ouvert son premier établissement il y a seulement deux ans, le chef vient de décrocher sa première étoile au Michelin. "Je fais une cuisine très axée sur les produits, lisibles et nature. L'approche reste celle du bistrot." C'est chez Alain Passard, à L'Arpège (Paris, VIIe), en 2007, qu'il a rencontré son associé d'aujourd'hui, Guillaume Muller, sommelier. "Ça a tout de suite accroché", confie le chef. Chacun a poursuivi, entretemps, sa route, avant d'ouvrir ensemble Garance, en novembre 2012. "On découvre alors un autre métier. Cela fait deux ans et j'apprends encore", confie Guillaume Iskandar.

Une cuisine d'humilité

"Nous sommes une petite équipe, je suis un chef qui est aux fourneaux et qui fait des mises en place. Ma cuisine est pleine d'humilité, simple, sans tralala." Les plats sont épurés afin d'aller à l'essentiel. Le plat le plus représentatif de son établissement : le cochon de lait, dont les recettes varient selon l'envie du moment. "C'est un plat provocant, brutal et économique".

La carte est très épurée, aux intitulés concis, "ce qui force le contact entre le serveur et le client". Elle change toutes les semaines, intégralement au déjeuner, et en partie pour le dîner.

Garance, c'est aussi une référence au vin. Il s'agit d'une plante qui était cultivée par les teinturiers pour sa couleur rouge, identique à celle que prend le vin avant de vieillir. Le chef élabore sa carte en relation avec les crus qu'il possède. "Pas trop de mousses, pas trop de structurant, plutôt de la réalité. Pas de sous vide, pas de triche. C'est une cuisine d'humilité et de la sommellerie joyeuse, lance-t-il en souriant. Beaucoup de savoir mais pas de sommelier donneur de leçon".

De cette première étoile, Guillaume Iskandar se dit "fier et rassuré. Et c'est bien pour le personnel. Il est récompensé de ce qu'il fait, c'est valorisant". 

Fidèle à ses clients, le chef a souhaité conserver ses menus déjeuner [à 39 € et 68 € NDLR]. C'est là que réside, selon lui, le succès économique de son restaurant. "Je mets de la poularde à mon menu mais je n'y mets pas de truffes".

Photo

Publié par Romy CARRERE



Commentaires
Photo

En cliquant sur publier vous acceptez les [conditions générales d'utilisation]

Voir notre Politique des données personnelles




Vidéos-Podcasts


Newsletter

Ne Ratez plus l'actualité , abonnez-vous à la newsletter quotidienne !


Dernières offres d'emploi

Chef Sommelier(e)

20 - OLMETO

Chef(fe) Sommelier(e) Restaurant la Verrière 1* (H/F) L'Hôtel MARINCA*****& SPA vous offre l'opportunité de rejoindre une équipe dynamique, où l'échange de compétences, la convivialité et le souci du travail bien fait sont au cœur de nos valeurs. L'Hôtel propose 55 Chambres et Suites, toutes off

Posté le 22 janvier 2025

Maître d'hôtel H/F

84 - Oppède

À quelques minutes d’Oppède-le-Vieux, village typiquement provençal construit au sommet d’un éperon rocheux, notre paisible bastide offre un cadre de verdure et de paisibilité en harmonie totale avec la nature environnante. Surplombant les vignes et les montagnes du Luberon, Fontenille bien-être e

Posté le 22 janvier 2025

Chef de rang H/F

73 - LES BELLEVILLE

Les Chefs 2* Michelin René & Maxime Meilleur recrutent un ou une chef(fe) de rang pour la saison d'hiver dès que possible jusqu'au jusqu'au 21 Avril pour renforcer l'équipe en service. Le restaurant gastronomique étoilé est en Savoie sur le plus grand domaine skiable du monde Les 3 Vallées. Nous

Posté le 22 janvier 2025