Peu connu en France, Meliá est pourtant le 3e groupe hôtelier au niveau européen et 19e dans le monde (statistiques 2013) avec 351 hôtels (plus de 90 831 chambres). Détenu à 70 % par la famille Escarrer, le premier groupe hôtelier espagnol a depuis quelques années de nouvelles ambitions et accélère son développement.
Bien implanté aux Canaries, au Mexique, aux Caraïbes, à Saint-Domingue et au Brésil, Meliá a depuis peu apposé ses enseignes au Moyen-Orient, notamment à Dubai, et en Asie, devenue l'un de ses marchés prioritaires. Après une première expérience en joint-venture avec une société locale pour le Gran Meliá Shanghai, le groupe cherche à y développer de nouvelles enseignes.
"Une occassion unique"
Si certaines destinations sont bien représentées au sein du groupe, d'autres sont le très peu en revanche. C'est le cas notamment à Paris, où le groupe ne gère et possède que six établissements de petite capacité, sous les enseignes Meliá et Tryp. Cette présence parisienne date de l'année 2000 avec le rachat d'un petit groupe de neuf hôtels à une famille d'hôteliers parisiens (trois d'entre eux ont depuis été revendus). "Nous voulons être davantage présents en France, notamment dans les grandes villes", précise Jorge Roll, directeur général Meliá International France Portugal, mais toujours sur le mode asset light. "Nous sommes d'abord un opérateur et sauf exception nous assurons uniquement la gestion de nos hôtels." Choisi par Union Investment et Vinci Immobilier pour être l'opérateur de l'hôtel de la Défense, le groupe peut cependant aller plus loin "et s'engager financièrement, avec un loyer fixe. Des efforts que nous avons consentis d'une part parce que cet hôtel était une occasion unique en raison de son emplacement, à deux pas du métro et dix minutes des Champs-Élysées, mais aussi parce qu'il s'agit du premier hôtel construit sur La Défense depuis quinze ans"
Ouverture à Roissy
L'ouverture de ce flagship sur Paris, un gros porteur de 369 chambres, va permettre à Meliá d'ouvrir la destination sur les marchés internationaux. Toutefois, le groupe a d'autres ambitions, notamment dans les aéroports (Roissy devrait être la prochaine ouverture), ainsi que dans les grandes villes de province, comme Bordeaux, Lyon, Lille et Marseille. "C'est indispensable que nous soyons mieux représentés sur la première destination touristique au monde", ajoute le directeur général, confiant dans le développement de son nouveau flagship. "Nous allons apporter de nouveaux services et une nouvelle forme de confort, sans compter la vue qui sera exceptionnelle depuis le bar et les chambres. Mais surtout nous avons une qualité qui ne se copie pas, sans compter la gentillesse de notre personnel." Une qualité qui servira aussi d'argument au groupe "pour bien marquer sa différence".
Publié par X. S.