L’auditorium de l’Institut de France, à Paris (VIe), affichait complet jeudi 27 mars. Politiciens, artistes, artisans, chefs étoilés, personnalités du petit écran… ils sont venus nombreux assister au lancement de la 28esession de l’examen Un des meilleurs ouvriers de France. Une cérémonie ouverte par Luc Chatel, ancien ministre et président du Comité d’organisation des expositions du travail et de l’examen Un des meilleurs ouvriers de France (COET-MOF), puis clôturée par la ministre de la Culture, Rachida Dati. Le premier a rappelé que cet examen est “le seul délivré par l’Éducation nationale et évalué par des professionnels”. La seconde a souligné que “le titre de MOF, qui exige travail, excellence, compétence et énergie, est la meilleure définition du mérite républicain”. Le chef multi-étoilé Alain Ducasse, également président de la classe cuisine de l’examen, a pointé, pour sa part, “le manque de femmes MOF”, tout en expliquant que ce titre sert d’“atout supplémentaire” pour se démarquer de la concurrence, en France comme à l’international.
Remise des titres début 2027
D’un point de vue pratique, pour cette nouvelle session des MOF, une centaine de professions seront représentées. Les inscriptions sont désormais ouvertes (uniquement en ligne) et se termineront le 30 juin 2025. Pour participer, il suffit d’avoir plus de 23 ans, un savoir-faire et de la motivation. La suite du calendrier : le début des épreuves qualificatives aura lieu cet automne, les épreuves finales sont programmées au printemps 2026 et la remise des titres est prévue début 2027. Quant aux modalités de l’examen, celles-ci peuvent prendre différentes formes : épreuves orales ou écrites, mise en situation de travail ou dossier de réalisation, épreuve pratique professionnelle, création d’une œuvre… Lors de la 27e session de l’examen, 2 235 candidats avaient postulé dans 93 disciplines. Mais seuls 143 lauréats sont repartis avec le titre de MOF, symbole de la transmission des savoirs et de la valorisation des métiers.

Publié par Anne EVEILLARD