Une évolution qui laisse la France toujours dans l'attente d'un succès international depuis 2000, lorsque Olivier Poussier avait décroché le titre mondial et Franck Thomas celui continental.
La déception de David Biraud, le représentant tricolore, était donc forte alors qu'il disputait sa troisième finale européenne consécutive. "Ce sont des mois de sacrifices et d'efforts qui ne sont pas récompensés..."
Pourtant, tant en quart de finale qu'en demi-finale, il s'était montré très convaincant, confirmant ainsi qu'il était l'un des favoris. Mais la finale disputée dans la nuit de jeudi à vendredi, dans le cadre du dîner de gala du concours, lui a été fatale, alors même qu'il a donné l'image d'un professionnel accompli sachant apporter ce qu'il faut d'humain au service de la clientèle.
Une attitude trop mécanique
Et si David Biraud avait du mal à analyser à chaud les raisons de son échec, c'est Éric Zwiebel, l'Alsacien qui défend les couleurs du Royaume-Uni, son pays d'adoption, qui apportait des éléments de réponse. "Ce n'est pas la façon d'être ou de faire de David qui est en cause, mais bien l'approche que peuvent avoir d'autres candidats de la finale. Un côté mécanique, robotisé, dans lequel on ne peut pas se retrouver et l'image de la profession qu'ils donnent est très éloignée de la réalité de ce que nous faisons dans nos restaurants..." »
Le Français et la Roumaine Julia Scavo, formatrice sur la Côte d'Azur, terminent ensemble au troisième rang. Et avec beaucoup d'autres candidats, ils pourraient bien se retrouver sur la ligne de départ du prochain mondial, dans deux ans, à Anvers (Belgique).
D'ici là, aussi, l'Association de la sommellerie internationale aura un nouveau président. Et il sera peut-être français, puisque Serge Dubs, chef-sommelier de l'Auberge de l'Ill à Illhauesern, sera candidat face à l'Argentin Andres Rosberg lors de l'élection prévue dans un mois à Vinexpo-Bordeaux.
Publié par Jean BERNARD